vendredi 26 septembre 2008

Bon.

Je sais pas trop quoi te dire moi.

J'ai pas vraiment envie de te raconter l'anniversaire d'hier, ni celui de la semaine dernière, pas plus que le brunch de dimanche. Le cours d'histoire de l'art non plus dis donc, même si la porte d'Ishtar c'est beau (j'enrichis mon vocabulaire de l'esthétisme t'as vu). Et pourtant tout cela est fort intéressant et/ou festif.

Quant à la symbolique des oeufs brouillés, je pense que tu trouveras tout seul. Et là je pourrais ajouter : la brouillade de tomates c'est bon (car j'enrichis aussi mon vocabulaire culinaire). D'ailleurs, tiens voilà, y a quelque chose qui me vient, autant que je l'écrive hein, la meilleure brouillade de tous les temps je l'ai mangée sur un balcon, pas trop en forêt, plutôt à proximité d'une autoroute, par un beau jour d'été je crois, j'avais quatre ans normal voire quatre ans et demi (oui j'ai été jeune, je sais que tu as du mal à le concevoir). Nous étions trois sur ce balcon et évidemment aujourd'hui il ne reste que moi.

Non mais bon chiale pas va, tu vois comme t'es, j'essaye de trouver un truc à te raconter et tu supportes pas. Je disais pas ça pour te faire de la peine, c'est un de mes meilleurs souvenirs en plus.

Y a eu la fête de l'Huma aussi hein. J'y suis allée que pour Bashung. Et Bashung c'est bel et bon (comme tu peux le constater, je développe mon esprit de synthèse et je t'impressionne).

Je peux te la faire façon logico-mathématique genre :

sachant que

porte d'Ishtar = beau

brouillade de tomates = bon

Bashung = bel et bon

alors

Bashung = porte d'Ishtar + brouillade de tomates

Ada, un point de vue sur le monde.

Mais tu sais, autant te l'avouer, ce que je veux surtout c'est du soleil et ça tombe bien y en a.

jeudi 11 septembre 2008

♫ J'allume un éclaireur ou j'me paye un scout ? ♫


Découvrez Alain Bashung!


Des fois je trouve que, non mais c'est vrai sérieux, parce que bon je voudrais pas dire mais quand même, si ça se trouve hein, si ça se trouve on sait pas en fait, alors franchement sans déconner c'est bien joli tout ça mais bon enfin tu vois voilà quoi...

jeudi 4 septembre 2008

Best hier

Il faut te dire aussi que le bled où on logeait, il apparaît pas sur la carte, même quand tu zoomes très gros, c'est un peu la jungle le truc, mais façon champs de tournesols tu vois. Ce qui fait que certains ont réussi à ne pas sortir de tout le séjour, préférant profiter de notre domaine vaste mais clos (sauf le soir où on est allé au resto gastronomique, ah là tout de suite c'est motivant), tandis que d'autres (dont j'étais) ne perdaient pas une occasion d'explorer la région, tels des aventuriers sans peur et sans reproche.

La première sortie je l'ai faite en solitaire, de bon matin (séquelles de chemins de fer perturbateurs de sommeil). Le village le plus proche, à savoir celui où tu trouves autre chose qu'une église (un ou deux commerces par exemple) (mais pas trois) et donc celui où tu peux te ravitailler, se trouvait à deux kilomètres. Une promenade de santé hein. Sauf que la côte elle était comme ça (ouais comme ça) alors autant te dire que jamais de la vie j'y suis allée en vélo.

Pourtant y avait des obstacles en la personne de chiens de garde, de bons gros molosses qui rendaient superflue toute pancarte informative sur leur degré de méchanceté. Pour ne jamais se trouver du côté où ça aboie, ça nécessitait des ruses de sioux. T'aurais dit une poivrote qui zigzaguait alors que pas du tout, j'évitais les pièges en faisant semblant que même pas peur.

Après y avait les vaches, et là tu te dis c'est tout cool une vache. Oui c'est tout paisible. Mais quand tu croises son regard bovin et placide, tu peux pas t'empêcher de penser : Eh ben ? c'est tout ce que je t'inspire ? Pas facile à admettre mais il faut bien s'y résoudre : la vache, c'est pas hyper narcissisant.

Suite à ce parcours digne du combattant, tu arrivais au village accueillie par une brochette de vieillards en attente de l'ouverture du PMU. Oui alors va savoir pourquoi le PMU il faisait sa feignasse. Par contre les vieillards ils étaient déjà bourrés.

Et puis tu redescendais (c'est l'avantage des côtes) les bras chargés de viennoiseries et de kilos de pain.

Sinon y avait les marchés comme activité de plein air. Un peu traître sur les bords quand même, vu que t'avais beau changer de villages, les stands et les marchands restaient les mêmes, ce qui fait qu'à force on se connaissait bien. Je te conseille fortement la courgette-trompette et la tomate coeur-de-boeuf qui essayent de se camoufler pour faire croire qu'elles sont pas trop comestibles mais en fait c'est une tuerie au sens propre : après tu peux plus manger de légumes sans goût (qui pourtant se ramassent à la pelle) et sachant que t'es censé en consommer au moins cinq par jour t'es mal barré.

Tu l'auras noté, on est sorti, certes, mais fallait que ça soit lié à la sainte triade du B dont je t'ai déjà causé. Là je t'ai fait, en partie, la bouffe. Le boire ben ça pouvait se faire aussi sur les marchés et je te prie de croire que la dégustation d'armagnac à 10 du mat, ça laisse des souvenirs indélébiles. Ou alors la soirée disco quand y avait la teuf au village, on y est allé entre filles et le patron du PMU voulait nous offrir un coup. Bon très franchement on n'a pas entendu beaucoup de disco. Mais on a dansé quand même parce que la bière était pas chère (si si y a un rapport).

Quant à la baise, elle a bien failli n'avoir jamais lieu. C'eût été dommage n'est-il pas ? Mais viens que je t'explique : le soir où je suis allée chercher monamour à la gare, en voiture, vers minuit-une heure (monamour a toujours le bon goût de faciliter les choses par un esprit pratique très développé, par exemple une arrivée au milieu de la nuit alors que je te rappelle qu'on avait acheté une caisse d'armagnac sur le dernier marché), tandis que je devisais gaiement avec la mère de Bienvenue (qui avait eu l'amabilité de m'accompagner dans ce périple pendant que d'autres prenaient un bain de minuit dans la piscine illuminée, tu vois l'esprit de solidarité), voilà ty pas qu'une biche me passe devant sans crier gare. Tu visualises le panneau ?





eh ben exactement pareil. J'en ai eu quelques palpitations. Heureusement nous avons, elle comme moi, évité la collision (moi en écrasant la pédale de frein, elle en continuant sur sa lancée comme si de rien n'était, même pas un remerciement pour lui avoir cédé le passage, ces animaux sont pas très urbains je trouve).

Mais attends c'est pas fini. La biche, qu'elle arrive sans crier gare, ça paraît plutôt normal. Par contre une ville dont les panneaux t'indiquent le centre, même pas ville, mais médical, tous les dix mètres, sans jamais te donner le moindre indice de l'emplacement approximatif de la gare, excuse-moi ça agace un peu. On a donc bien repéré le centre médical, pas de souci, pour le reste il a fallu consulter un plan municipal. Bon jusque là passe encore.

Mais quand tu te rends compte que la gare se trouve en fait dans la ville d'après mais qu'elle porte le nom de la ville d'avant...oui oui je t'assure, c'est un peu comme si tu étais à la gare de Marseille mais dans la ville de Toulon (toutes choses égales par ailleurs)...eh ben je te prie de croire que tu te demandes si tu fais pas un delirium tremens où les éléphants roses se travestiraient en biche.