vendredi 25 juillet 2008

♫ I can tell you, darling, that it's sexual healing ♫

Ah ben tu vois tout va bien, j'ai fait ma petite angine annuelle, nickel chrome (pour plus d'information concernant mes pathologies traditionnelles, je republie cette note, dès fois que ça t'intéresse).

Fièvre et courbatures, quelques frissons, quatre jours sous la couette en plein mois de juillet. Faudra quand même qu'on m'explique pourquoi, alors que tu ne peux pas déglutir sans hurler à la mort, on te file, en guise de thérapie, des médocs gros comme des soucoupes que même pas ça se dilue ces bestiaux. Traiter le mal par le mal, elle est belle la médecine.

Non mais je me marre. Si si. Parce que tout le monde me dit (enfin tout le monde, j'ai pas fait une annonce publique non plus...tout le monde, c'est comme qui dirait des amis que je consulte à une terrasse ou à une autre) : Faut surtout pas culpabiliser. Tu sais, le coup du Ton corps t'appartient, on a tous droit à son jardin secret, y a pas de mal à se faire du bien. Certes. En plus ça s'appelle pas vraiment tromper puisque monamour n'est pas dupe. Oh moi ça me va hein, je suis pas du genre à culpabiliser de toute façon.

J'ai eu un petit moment de flottement parce que c'est fort mine de rien avec le charmant charmeur chilien. On a des gros coups de passion. Et des souvenirs aussi. Mais j'ai retrouvé mes esprits. On est quand même là pour rigoler non ? Et puis c'est sympa de varier les plaisirs pour mieux entretenir le désir, autant pour le partenaire habituel que pour l'occasionnel d'ailleurs.

Mais alors bon, maintenant qu'on est d'accord que nous sommes des êtres libres et libérés, du genre je me prends pas la tête, je me fais pas des cheveux, parce que je le vaux bien...une fois cette chose acquise, je voudrais bien comprendre pourquoi je tombe malade juste après. Systématiquement. Je le sais, j'ai fait l'historique depuis 2005.

L'année du référendum sur la constitution européenne, et même pour être tout à fait précise le soir des résultats que nous écoutions à la radio monamour et moi, paf angine. Et juste avant j'avais fait quoi ? Couché avec l'Écrivain.

2006 printemps, je vais chercher monamour à la gare en province du sud. Paf angine. Et juste avant ? Couché avec le gosse beau.

2007, soir du débat télévisé de l'entre deux tours des présidentielles, paf angine. Et juste avant ? Me souviens pas. Mais obligé que j'avais fricoté, obligé sinon ça fout ma théorie en l'air, pas question (c'est quand même pas les soirées électorales qui me filent des angines, arrête).

2008 juillet, paf angine. Et juste avant ? J'étais chez le charmant.

Alors hein ? t'as une idée toi de pourquoi ma santé en prend un coup à chaque fois ?

T'inquiète, j'ai la réponse. C'est pas de la culpabilité. Mais non, n'importe quoi. Je ne me punis pas d'avoir fauté en tombant malade. Point du tout. C'est juste que tous ces hommes là, eh ben ♫ ils m'ont mis la fièvre pendant des heures ♫

mercredi 16 juillet 2008

♫ Hear me when I come baby ♫

Un apéro en terrasse avec l'Écrivain, c'est jamais décevant. On a beau se voir quasiment jamais, on reprend la discussion comme si c'était hier. On arrive à parler de la "relation", l'"histoire", bref le truc qu'on a vécu ensemble...ouais c'est assez nouveau ça, et même on en rit. Non mais attends on l'a échappé belle je te signale et crois-moi qu'on est ravi d'avoir préservé cette amitié. On s'aime et on se le dit avec des mots. Contrairement au charmant charmeur chilien avec qui on se le dit plus avec les corps tu vois.

J'étais tranquillement à tanguer (j'avais mangé toutes les chips mais ça éponge pas vraiment) sur un Vélib, autour de minuit, après cet apéro avec l'Écrivain, quand arrive un SMS du charmant. Bon ben je fais demi-tour du coup. Oui oh je sais, je sais. Il faut te dire, au cas où tu l'aurais pas compris, que j'étais déjà bien attaquée. Et donc (enfin je suppose, y a pas forcément lien de cause à effet) le premier parachute, je le sens pas du tout. Ah non je t'assure hein, juste les vapeurs de l'alcool se dissipent de plus en plus mais à part ça je ne vois rien venir. Le charmant m'en propose donc un second. Qui fait son gros effet.

Disons que je suis passée d'un état à un autre sans transition. Je me souviens avoir été très étonnée de voir mon visage dans la salle de bain, enfin non bien sûr je m'attendais à voir apparaître un visage dans le miroir au-dessus du lavabo mais je me trouvais bizarre. Tu me diras j'avais sans doute pas tort.

Je me souviens que plus tard, ou plus tôt, j'avais les yeux fixes et écarquillés et je disais au charmant J'ai peur-j'ai peur-j'ai peur, mais c'était une sorte de peur en dent de scie, presque agréable parfois, et le charmant disait avec sa voix toute douceRegarde-moi, t'es en train de faire un bad trip là, j'ai déjà vu des gens faire un bad trip, t'es en train de faire un bad trip, regarde-moi, ça va aller, et oui ça allait, je voyais son visage tout pixellisé, très joli, j'avais plus peur.

Je me souviens avoir fumé une clope assise sur le rebord de la fenêtre et j'avais l'impression d'être dans le corps d'une poule. Oui, une poule.

Je me souviens pas le moment où j'étais toute nue et toute seule sur le futon, les jambes en l'air et l'air d'aller très bien. Devine qui m'a raconté ?

Par contre je me souviens des caresses, celles que je faisais au charmant et celles que je me faisais à moi-même.

Et aussi du charmant qui me disait qu'en fait on est frère et soeur lui et moi.

Le lendemain on se réveille tard et pendant que le charmant mange une salade, j'ai des remontées bien puissantes, je peux juste grignoter une crevette et un tout petit peu d'avocat.

Puis je retrouve monamour, qui est un homme exceptionnel, je ne le dirai jamais assez...je veux dire, j'ai "découché", non découché j'aime pas, mais bon c'est bien ça que j'ai fait en même temps, j'ai découché trois fois en une dizaine de jours et on se retrouve, comme si de rien n'était, il est content de me voir et moi je suis love, un peu en chaleur aussi, mais surtout love love love.

Je me demande quand je vais prendre l'atterrissage en pleine gueule, j'anticipe le mal, d'autant que le lendemain on part à Londres, s'agit d'être en forme quand même, pas se la jouer vieille loque en descente, assurer quoi merde. Alors, cette douleur physique et mentale, elle vient quand ? Eh ben crois-le, crois-le pas, elle est pas venue. Je sais pas ce qui s'est passé, rien à voir avec la première fois, même pas mal.

Cela dit (après ces quelques jours à Londres, où j'espérais pas trop me mettre au vert (vu que c'est une ville bien festive) mais les idées en place oui), j'ai repris le taff. La première chose que j'ai fait en arrivant ce matin, c'est ranger mon bureau. Ce soir j'attaque la chambre et après je crois qu'on est bon.

mardi 8 juillet 2008

♫ Sur fond de rock'n'roll s'égare mon Alice ♫

Bon ça y est je reviens. Non parce que j'étais partie un peu loin quand même.

Alors oui le charmant charmeur chilien m'a apporté un petit goûter alcoolisé et après on a pris les chemins de fer et les petits câlins sont devenus gros gros gros. Au petit matin je suis rentrée en Vélib pour la deuxième fois.

Et qui donc a dit Jamais deux sans trois ? Reconnaissons qu'il n'avait pas tout à fait tort.

Sauf que la troisième fois a légèrement différé des précédentes. Oui messieurs-dames. Et pourquoi donc hein ? Pour la simple et bonne raison que j'ai fait du parachute.

Dit comme ça, évidemment tu ne vois pas, je m'en doute bien. Pour de plus amples informations il te suffira de taper, sur ton encyclopédie libre, les lettres m, puis d, puis m, puis a et d'aller à la rubrique "Jargon". Je t'en prie.

Alors le parachute, au début tu dis, enfin moi je dis, en bonne trouillarde : non mais arrêêêêête ça fait trop peur !!! Le charmant te rassure, tu fais comme tu veux, mais là y a presque rien, tu vas rien sentir. Bon du coup tu testes.

Effectivement tu sens rien. Jusqu'au moment où tu te mets à voir en saccadé, les mouvements sont décomposés, comme ta caméra quand elle est pas très performante, un peu au ralenti quoi. Tiens d'ailleurs en parlant de ralenti, niveau perception du temps, c'est carrément l'effet inverse des chemins de fer. À savoir : avec les chemins de fer, le temps passe à la vitesse de la lumière (blanche), une nuit égale environ une heure ; avec le parachute, tout le contraire, quand tu jurerais qu'il est 6h du mat, il est à peine 23h...

Le grand sourire plein de dents scotché sur ta face te rappelle tes premières expériences de jeune fumeuse en herbe (en herbe dans tous les sens du terme, tu avais compris). Oui c'est un peu pareil, tu te mets à rire pour rien et tu pousses des cris de joie, ah tu vois rien que d'y penser j'en veux encore.

Et puis alors, va savoir comment, toi qui refuses ce genre d'activité depuis que tu es en capacité de faire ta toilette seule, voilà que non seulement tu te retrouves à prendre un bain mais en plus tu kiffes...

Bon il va de soi que tout cela est agrémenté de caresses en tout genre car tu as littéralement le feu partout partout PARTOUT.

Vient le moment où ça retombe, forcément, et là le coup de barre est terrible. Le charmant sort alors les chemins de fer et, aah, ça va mieux. Allez au lit. Il est 4h. Tu règles ton réveil à 5. À 5, tu le règles à 6. À 6 tu envoies un texto et tu dors sur place.

Vers 10h tu es dans le métro, et franchement tu ignorais qu'ils étaient si nombreux à se déplacer si tôt le dimanche. En plus ils braquent leur regard sur toi, mais non voyons, pas parce que tu es irrésistible, juste parce que tu portes tes lunettes de soleil, les néons te font trop maaaaaal.

Et monamour qui t'attend comme un petit pain au chocolat bien chaud sous la couette te dit : Tu veux pas enlever tes lunettes de cocaïnomane avant de te coucher ? Tu ne relèves pas car il n'est pas si loin de la vérité et surtout tu es épuisée, à bout de forces, tu calcules que tu n'as presque rien mangé depuis 48 heures, tu constates que malgré cela tu n'as pas faim, il ne te reste plus qu'à dormir.

Autant te dire qu'après tu es déprimée un peu beaucoup. C'est le prix à payer, dit le charmant. Eh ben c'est cher. Enfin bon toujours est-il que je suis revenue et ça c'est pas mal. J'ai même mangé un cheeseburger, non, pas là où tu crois, dans un bon resto. Et bien sûr, avant que j'aie le temps de me poser cinq minutes, je reçois : Hello chère amie que diriez-vous de prendre un verre prochainement ? ça fait longtemps ! C'est l'Écrivain.

mercredi 2 juillet 2008

♫ And I find you spinning round in my brain like the bubbles in a glass of champagne ♫

Ainsi donc j'ai passé le week-end déprimée et cafardeuse au possible. Après trois heures de sommeil je me disais bon c'est normal, conséquence logique d'une nuit en chemins de fer, t'inquiète ça va passer. Mais vlà-ty pas que samedi soir, pendant que monamour fait la fiesta de son côté (chacun son tour, les équilibres sont respectés), samedi tard dans la nuit même, je dors toujours pas. Allez, mettons ça à nouveau sur le compte des chemins de fer et arrête un peu de penser au charmant charmeur chilien maintenant. Dimanche ça continue. Ciel. Un gros coup de blues. Et la lutte pour pas envoyer de SMS. Lundi retour au taff, pas d'amélioration notable, le noeud dans la gorge est bien installé. Mais c'est quoi ce bordel ? Et puis mardi, alors que ça se desserre très légèrement :

Bonjour vous ! Jéspère ke ton retour n'a pas été trop dur ?! (terrible le retour, terrible terrible terrible) Je n'ozé pas te recontacter (ah tiens toi ton non plus ?) mé jarèt pas de penser a toi...(ah tiens toi aussi ?) Cé malin ! (ouais, je dirais même plus : nous vlà bien) Bizoudoux (oui doux doux doux les bisous) (quand je te dis que c'est le bordel)

Puis : Cété une belle soirée...(c'est bien ça le problème, si on avait passé une soirée pourrie, on n'en serait pas là)

Je réponds : Oh si, l'atterrissage a été très dur, je suis toute déprimée...Et moi aussi je pense à toi...

Moi oshiii jsuis tout déprimé é jaréte pas dpenser a toi...(ouais ben ouais, ça fait deux fois que tu le dis là) (mais vas-y, dis-le encore !) Tu taf ojourd'hui ? (oui. Je me suis fait violence mais oui) On pe sprendre un verre a ta sortie ?! Dis ouiii !

Ah la la, mais c'est terrible. Mais c'est bien en même temps. Mais c'est terrible. Je peux pas ce soir, aaargh, mais peut-être demain, pas sûr, pff, au secours ! (tu sens la fille bien perturbée là non ? Oui mais non mais oui mais non...) Je suis toute perdue. (oui je crois qu'on a compris le principe) T'es comme une drogue toi ! Bon je sais pas. (ça c'est de la détermination, ouah) (non mais comprends-moi aussi, on avait dit fidèle hein) Si je peux je t'appelle demain (fidèle ouais, laisse-moi rire)

Ouiii ! Toi ossi té kom une drogue. Jsuis en mank de toaaa !

Aujourd'hui, tandis que je mange un bo bun en terrasse (fort bon ce bo bun, soit dit en passant) : Jpense fort a toaaa...(Ça faisait longtemps que tu l'avais pas dit) (je me disais même, mais dis donc quand est-ce qu'il va le dire) Dis moi kon svoaaa ?!! (ah mais c'est pas si simple. Enfin c'est pas compliqué non plus mais si quand même...aaah ça recommence)

Excuse j'étais en train de déjeuner. Je sais toujours pas pour ce soir, ça dépend de XXX, (XXX qui part en vacances demain et que je suis vaguement censée voir ce soir) je t'appelle quand je sais (eh, là ça fait la fille posée, tu trouves pas ? genre je vais prendre une décision et je t'en informerai dès que possible)

Dis lui ke cé une kestion de vie ou de mort ! (au minimum hein) Elle comprendra...(euh t'es sûr ?) Je demande ke kelkes minutes avec toaaa...

Je vais essayer de passer un petit moment (là ça fléchit légèrement, tu sens ?) mais je peux rien promettre, je t'appelle vers 19

Jpe t'attendre a la sortie stv ?! Jpe même tamener ton gouter ! A tout a lheure jespère ?! Bizoudoux

Oui d'accord mais tu vas être tout mouillé ! Je prends 1 bière pour le goûter. Et je sors à 19 (ça s'appelle fixer un rencard ça non ou j'ai rêvé ?)

Ouiii ! Je serai là ! A tte taleur ! :)

Tiens ça me rappelle un truc...