lundi 25 juin 2012

♫ Ma femme s'est fait mettre un but par l'arrière-droit du Racing, j'aurais préféré le PUC, faut que j'en cause à Justine ♫

Dans un bar de Belleville, tandis qu'un groupe de Chinois se crêpe les nattes et qu'une sourde-muette communique en langue des signes et en visioconférence, on est tranquille, à quatre, à enchaîner les tournées. Comme dans la cour de récré, je suis passée par S. pour atteindre E., j'avais dans l'idée d'aller boire des coups, S. m'a expliqué le programme, j'ai accepté. Plus tard E. a passé une tête dans mon bureau : Alors , tu viens au foot ce soir ? Les deux écrans se font face, très ergonomique et convivial, nul besoin de se retourner pour suivre le match. Bien sûr je me fais charrier, à base de Tu sais qui joue ? Tu sais qui c'est le mec au milieu qui n'a pas le même maillot que les autres ? Tu veux qu'on parle tout de suite du hors jeu ? Chaque fois qu'un joueur frappe pour marquer, E. dit Boum !

Dans le salon, tandis que mademoiselle A émet ses derniers gazouillis avant endormissement (Tu do' ! Tu do' ! dit-elle à son bébé antillais) et que la pizza est au four, on est tranquille, tous les deux, sur mon canapé. L’homme-au-nyme fait tourner le bédo et m'explique la règle du hors jeu, que je crois comprendre sur le moment, mais vu ce qu'il m'en reste aujourd'hui : sinon c'est trop facile de marquer, je ne suis pas sûre d'avoir bien bien mémorisé. C'est le problème avec la fumette, tout devient passionnant et puis pschtt. Quand on était petit avec mon frère, on se blessait souvent au foot, et ma mère elle nous voyait, tout cassés, vautrés sur le canapé, elle disait Mais quand je vois le foot à la télé, ils ont une bombe pour les soigner, ils tombent, un coup de bombe, et ils se relèvent pour courir. Ramenez-moi une bombe de foot, elle disait ma mère. Chaque fois qu'un joueur frappe pour marquer, l'homme-au-nyme dit Bim !

Au petit déjeuner E. prend du thé dans le mug offert par notre employeur commun. Au vu de la météo, il annule le match de tennis programmé l'après-midi. Une balle jaune traîne dans son salon.

Au petit déjeuner l'homme-au-nyme prend du thé dans le mug offert par mon employeur. Au vu de la météo, il ne se risquera pas à l'extérieur, il enchaîne les mouvements (je comprends mieux ses muscles si bien dessinés) dont 3 séries de 15 pompes dans mon salon.

C'est mercredi soir, mademoiselle A est chez son père comme tous les mercredis et samedis soir désormais, je suis chez E., avec S., dans la cuisine. Nous grignotons un peu, nous buvons beaucoup. Soudain il est 2h, S. s'en va. J'ai ôté mes sandales depuis longtemps. Nous nous allongeons, nous nous caressons, nous nous endormons.

Parenthèse sexe.

L'homme-au-nyme
Pénétration vaginale : au moins une fois par jour, en moyenne deux (je l'héberge et nous nous voyons donc quotidiennement).
Sodomie : deux (en tout).
Cunnilingus : à peu près autant que de pénétration vaginale.
Fellation : deux (en tout).

E.
Cunnilingus : un (chez moi)
69 : un (chez lui).
Et basta, pas de pénétration au sens fort du terme. Je m'interroge...Alors bon c'est vrai que nous étions, les deux fois où nous nous somme trouvés en position d'agir, dans des états très alcoolisés, que je n'étais pas forcément hyper accueillante, voire un peu déshydratée, mais tout de même, je m'interroge...Tu t'interrogerais pas, toi ?

Reprenons.

Quelques heures après je suis réveillée par les caresses de E., c'est doux. Puis il se lève, il range, il lave, je comate. Il revient s'étendre près de moi, on parle, on rit. Mais je suis malade, moi qui d'ordinaire encaisse les cuites sans problème, j'ai la tête qui tourne, la nausée...je n'ai rien pu vomir dans son lavabo, son pain m'a fait du bien, il est midi. Il m'accompagne à l'arrêt, il attend que le bus arrive, nous nous faisons la bise. Lunettes noires, tête calée contre la vitre, je téléphone à l'homme-au-nyme, je ne suis pas sûre de supporter le trajet, j'ai peur de vomir dans le bus. Rappelle-moi si ça ne va pas, je viendrai te chercher en scooter, sinon on se retrouve chez toi , je suis dans ton quartier. Après avoir fait une razzia de Coca au supermarché du coin, l'homme-au-nyme me rejoint chez moi, nous passons directement au lit, et c'est pendant la sieste post-coïtale que je reçois le SMS de E.

Jeudi 21 juin
14h29 Bus 60, conduite souple ?
14h38 Failli m'endormir sur l'épaule d'une mamie. Bus 60, conduite exemplaire.

lundi 18 juin 2012

Fragments de discours pas spécialement amoureux

E. ou le caustique ironique (nique-nique, tu parles, que dalle oui)

Alors tu as bridgé un peu avec tous ces ponts ? Ah non c'était pas des vacances moi, j'ai fait de la peinture, j'ai décollé du papier peint, j'ai mal partout en fait. Alors toi t'envoies des SMS en pleine réunion...comment ça tu dois partir à 17h ? Quelles obligations ? Tu dois prendre ton goûter ?

Un happening où ils plantent des sondes dans du fumier, c'est une coloscopie non ?

Alors Machine demande sa mut' ? Ils la poussent un peu vers la sortie ? oh la pauvre...Remarque une fois elle m'avait donné les clés de la salle de réunion. Et sinon elle remets des chips dans les assiettes quand y a des pots. Ah si quand même hein.

Non mais les musées c'est jamais à taille humaine. Moi au bout de quatre heures tu me retrouves endormi sur une banquette. Ah les musées ça peut me faire du mal tu sais.

Ah j'ai été très déçu par cette réunion, ils avaient pas l'air en forme tous les deux, elle elle a changé de coiffure, ça va pas, je l'ai trouvé vraiment fatiguée et lui il avait les cheveux longs là, avec des plis dans le cou, alors que l'année dernière il avait ouvert avec une brosse courte, c'était quand même autre chose

Eh oui mais avec la courgette on est souvent déçu. Sous des dehors avenants la courgette est fourbe en fait.


L'homme-au-nyme ou le conteur bateleur (et de le connaître j'ai l'heur)

Ce matin je suis allé aux impôts, y avait plein de monde, normal c'est le dernier jour. Je me suis mis dans la queue mais au bout de cinq minutes ça m'a énervé, j'en avais marre tu vois. Alors je suis allé voir le mec je lui ai dit Moi je viens pas pour faire un dossier ou pour discuter avec quelqu'un, je viens juste pour déposer ça. Alors le mec a dit Ah mais oui donnez-le moi, je le mettrai dans la boîte aux lettres là. Et puis il a dit tout fort Qui vient juste pour déposer ça ? Et moi j'avais fini, j'étais en train de partir mais j'ai vu plein de gens sortir de la queue et se diriger vers lui. J'ai débloqué plein de monde en fait.

Tu sais ma mère elle faisait des ménages pour une grande entreprise et je l'avais remplacée pendant deux mois parce qu'elle était partie au pays. Eh ben ils m'ont demandé un acte de naissance et le bulletin n°2 de mon casier judiciaire. Pour faire des ménages ! c'est un truc de ouf. Et tu vois je bossais tôt le matin, à 6h, mais j'avais fini vachement avant la fin, alors j'ouvrais la grande baie vitrée et je fumais mon joint en matant leurs cassettes et leurs films. Et après des fois je voyais des pubs à la télé, j'disais Eh mais je l'ai déjà vue cette pub au boulot ! trop fort. Et y avait un gars sur son bureau il avait deux cendriers trop beaux, en pierre sculptée là, je les kiffais trop ces cendriers. Et j'ai fini par lui voler bien sûr et tu vois je les ai encore ces cendriers. Quand on s'est séparé avec la mère de mes enfants, je lui ai tout laissé, Tu peux tout garder, j'ai dit, je te laisse l'appart, tout, même mes CD, garde-les pour les filles ; Mais elles s'en foutent de tes CD, les filles elle m'a dit ; Si si, garde, y a une bonne culture musicale là, tu peux tout garder j'ai dit tout sauf les cendriers, ça je les prends. Et depuis chaque fois que je bouge d'endroit, je prends mes cendriers, ils me quittent jamais.

Moi j'ai frôlé la prison deux fois dans ma vie. La première fois, eux ils appellent ça agression, mais pour moi c'est plutôt que je me suis défendu t'vois c'que j'veux dire ? Cétait une fille qui me parlait et qui me poussait comme ça, une meuf qu'avait pas peur des mecs quoi, mais moi je répondais pas, je voulais pas me taper avec une meuf tu vois. Et puis son frère s'est approché alors là je lui ai dit Toi par contre tu me touches pas, et il a voulu se la jouer devant sa soeur, mais il me faisait pas peur, il était vachement moins impressionnant qu'elle. Eh ben en fait il s'est pas passé grand chose, je lui ai mis un coup de boule, il a eu le nez fracturé et après ils ont porté plainte et j'ai été jugé pour ça.

La deuxième fois c'était pour une carte American Express, j'ai dit comme ça à mon pote On a trouvé la poule aux oeufs d'or là parce que tu vois avec une carte American Express y a besoin que d'une signature, et la signature elle était trop facile à imiter. On était dans sa voiture et je lui ai dit comme ça Tu sais ce qu'on va faire mon pote ? On va se rouler chacun un gros joint, on va mettre de l'essence dans la voiture, on va s'acheter de la sape et on va se casser en Belgique, parce qu'à l'époque on bougeait souvent comme ça sur un coup de tête, juste pour aller en boîte des fois. Alors on démarre et à ce moment y a une caisse qui se met juste devant. Mais recule ! on lui dit Tu vois pas qu'on bouge, il est con lui ! Mais ça bougeait pas et plein phare en plus. Et y a deux mecs qui descendent comme ça et qui viennent vers nous. Alors je dis à mon pote Bon F. c'est la merde, va encore falloir se taper là. On sort, genre Y a quoi là  et là un des mecs sort sa carte : Police. Et moi tu vois j'te jure juste avant dans la voiture je pensais à mettre la carte dans ma chaussure mais j'ai pas eu le temps. Et le flic a regardé mes papiers, il a regardé la carte, il l'a retournée, comme ça il a fait comme ça, et puis il a vu qu'elle était pas à mon nom. Mais moi je l'avais trouvée cette carte ! c'est ce que je lui ai dit, à Porte de Bagnolet, en sortant du bus, y avait plein de gens, je me suis même pas caché, je l'ai ramassé comme ça tu vois. Alors il m'a dit Viens on va en discuter dans la voiture, je te mets même pas les menottes tu vois, viens t'asseoir. Et puis je suis parti en garde en vue, 4 heures, puis 8 heures. Heureusement la procureur elle a voulu me voir tout de suite. Et en fait la carte elle appartenanit à un mec qui s'était fait tirer sa caisse, alors ils ont voulu me mettre ça sur le dos, le casse de la caisse, mais ils ont pas pu parce que je l'avais pas la voiture moi ! Et ils m'ont mis 8 ou 9 mois de sursis pour ça.

Et tu vois quand j'était plus jeune j'avais un traumatisme par rapport aux éboueurs. Parce que j'avais remarqué que c'était pas trop des blancs blancs qui faisaient ça. En plus c'était pas comme maintenant, les poubelles c'était des grosses bennes en fer, je sais pas si tu te souviens, des trucs hyper lourds, fallait les soulever à la force du poignet et les renverser après, alors en une matinée ça faisait des tonnes à soulever. Tandis que maintenant c'est des trucs en plastique tout léger, tu les poses, t'appuies sur un bouton et hop ! ça se renverse tout seul, c'est pas dur comme avant, c'est pour ça maintenant y a plein de gens qui veulent faire ça, ils appellent ça rippeur maintenant t'as vu, c'est comme technicienne de surface. Et mon père il me disait Tu veux pas travailler à l'école ? Très bien. Mais regarde les gens qui viennent enlever les poubelles, même le dimanche ils travaillent, ils peuvent pas faire la grasse matinée, ils sont obligés de faire ce travail pour nourrir leur famille et ils ont pas le choix parce qu'ils peuvent rien faire d'autre, rien du tout. Mon père des fois il arrivait, il nous disait Bon vous avez quinze jours pour refaire le salon, ou la cuisine, ou même sa chambre des fois, il nous donnait de l'argent pour qu'on achète le matériel et après on travaillait comme on voulait mais il fallait que ce soit fini dans le temps qu'il avait dit. Et si on le faisait pas alors là il s'énervait vraiment, et il parle très bien français mon père, on pouvait pas lui faire à l'envers. C'est pour ça je sais poser de la moquette maintenant. Et ma mère elle disait Bon c'est pas parce que vous avez des soeurs qu'elles vont travailler pour vous hein les garçons, alors toi tu vas faire la vaisselle, toi tu vas faire le repassage...Et tu vois je lui ai dit récemment à ma mère, que je regrette pas, que c'est bien, parce que maintenant je sais m'occuper de ma maison.

Viens te reposer chou, ça se voit que t'es fatiguée, t'es quelqu'un d'enjoué et de souriant toi, t'es deuspi d'habitude, j'aime bien. Tu sais j'aimerais bien venir te faire l'amour dans les recoins de ton lieu de travail. Tu me fais des frissons partout, viens par là (...). Bonne nuit ma chérie.

Je t'ai pas encore fait un bisou ce matin toi, je voudrais te serrer dans mes bras. Tu passes une bonne journée, tu te portes bien, à tout à l'heure.

mercredi 6 juin 2012

♫ "Mus" à gauche, "tang" à droite, et à gauche à droite ♫

En route pour le taff en ce lendemain d'Ascension et surlendemain de la nuit blanche qui nous a réunis nus dans mon lit, qui donc trouvé-je sur mon chemin pour la toute première fois depuis plusieurs mois que j'emprunte ce trajet ? E. lui-même. Hasard, coïncidence ou stratégie ? Sa grande taille me permet de le voir de loin et de ne pas être prise au dépourvu. Il finit une discussion au coin de la rue et m'emboîte le pas. Chacun mange sa viennoiserie, on se demande si on a bien dormi, je lui dis que j'ai finalement fait appel au père de mademoiselle A l'après-midi, n'en pouvant plus de fatigue ; de son côté il a déplacé des meubles et fait un match de tennis (après une nuit blanche, oui, c'est moi qui suis vieille ou bien ?). Nous franchissons ensemble la porte de notre lieu de travail sans que n'ait été prononcé le moindre mot sur les activités auxquelles nous n'avons pas réellement eu le temps de nous adonner.

En milieu d'après-midi j'envoie un SMS : Quand est-ce qu'on continue le débat...?
Avant de poursuivre ta lecture, merci de bien vouloir interpréter, au moins mentalement, ce SMS : si tu reçois pareil message, comment le comprends-tu (avec le contexte d'échange de mails ici présenté) ? C'est fait ? Bon.
E. répond : Le débat je ne sais pas, mais un petit gorgeon de fin de semaine au Miroir est jouable. Sur place à 18h15
Même exercice si tu veux bien. Que crois-tu qu'il veuille dire par là ?
Je réponds : Mes contraintes n'ont pas changé, à part le samedi mademoiselle A est chez moi.
Il conclue par : Let's keep in touch alors

Vendredi 25 mai 1h34 Salut Ada, excuse-moi de te déranger, si tu dors pas tu peux m'appeler s'il te plaît, merci
Je dormais mais le bip du SMS m'a réveillée. L'homme-au-nyme est à la rue depuis que le pote qui l'héberge lui a fait savoir sans préavis qu'il était invité à quitter les lieux illico presto (les fumeurs de crack sont des gens assez inconséquents, sais-tu ?). Il arrive chez moi à 2h, me raconte rapidement ses mésaventures avant de me faire fumer un spliff comme j'en avais émis le vœu la veille et de m'honorer plusieurs heures durant. Tandis que nous sombrons peu à peu il me glisse J'espère que j'aurai le temps de te faire l'amour demain matin avant de partir. Eh bien non figure-toi, après deux heures de sommeil et une mademoiselle A fiévreuse, tu n'es pas hyper porté sur la bagatelle. L'homme-au-nyme revient le soir même, les problèmes de logement étant ce qu'ils sont et la bagatelle plus éveillée...Nous passons une partie du samedi ensemble, à traînasser avec mademoiselle A et sa rhinopharyngite, passant du pieu au canapé au gré des moments d'éveil de l'enfant qui l'appelle toujours papa avec un malin plaisir et malgré nos dénégations assidues. Nous nous séparons en milieu de journée, il passera la nuit chez son frère en banlieue tandis que je chasserai une chair fraîche, longiligne et androgyne sur la piste de danse (performance honorable mais ses Je ne te fais pas mal ? inquiets et un je ne sais quoi qui ne s'explique pas ne lui feront pas passer le cap du one shot).

Venons-en à l'interprétation des échanges avec E. Quand je lui demande si on continue le débat, le mot clé c'est continuer, d'où les points de suspension. Débat est une sorte d'image, en rappel de sa première invitation par mail. Ça pourrait aussi être un jeu de mots sur ébats, mais involontaire total. En clair je lui demande Quand est-ce qu'on baise ? Quand il répond Le débat je ne sais pas, je comprends : Ben en fait on continue pas, on baise pas, par contre on peut aller boire des coups. Je suis convaincue que E. ne peut plus ignorer que je ne suis disponible que le samedi et que me proposer de sortir le vendredi est assez faux-cul. J'oublie que je lui ai dit, le matin même, avoir fait appel au père de mademoiselle A au débotté pour prendre le relais. Bref j'en tire la conclusion suivante : c'est mort, il me fait le coup du On peut rester amis. Je réponds donc, intérieurement dépitée : Ça marche, bon Miroir

E. prend le large, l'homme-au-nyme se rapproche. Effet d'optique ? trompe-l’œil ? myopie congénitale ? Simple réalité.

lundi 4 juin 2012

Titus - Les inédits #3

Une conversation à caractère gastronomique car il faut bien manger pour vivre, avant de mourir.

Jeudi 3 mai

13h07 Bonjour Ada, une belle pensée pour toi à l'heure de ta pause. Moi je ne vais pas tarder à aller au travail.

13h12 Bonjour Titus, la matinée [sur mon lieu de travail] a été particulièrement pénible (relecture d'un cahier des clauses techniques particulières totalement abscons suivie de la visite trimestrielle des locaux), heureusement le soleil est au rendez-vous pour la pause. Bon voyage en vélib !

13h15 Exact il y a une petite éclaircie, je l'avais commandée spécialement pour toi. J'espère que ton après-midi sera bien meilleur (pas vraiment non, d'autant que la journée d'activité s'est clos sur une visite chez le pédiatre avec mademoiselle A)

13h19 Merci pour cette délicate attention, bonne journée à toi

13h25 Merci, je t'envoie plein de petits baisers par le prochain nuage

19h44 Je reçois tout juste ton nuage de baisers (trop mignon !), il faut croire que les voies aériennes étaient encombrées et les vents peu favorables, d'ailleurs cette journée n'a été qu'un tourbillon. Je t'embrasse

20h15 Profites-en pour te poser un peu si mademoiselle A ne joue pas les terreurs. Je sors d'un moment un peu agité moi-même mais ça se remet en place et je vais pouvoir déguster tranquillement mes lasagnes au poulet et champignons Picard (c'est le genre de plat que je n'achète jamais chez Picard. Autant les pizzas, tartes salées en tous genres, dérivés de la pomme de terre, voire poisson, ça y va et ça me sauve la vie (littéralement) autant les lasagnes non. Je devrais peut-être tenter)

20h55 Je vois que tu opères un retour vers le surgelé canal historique et que la lasagne, en bonne pâte, se décline à toutes les sauces. (il avait mangé des lasagnes la veille) (cet homme ne se nourrirait-il que de lasagnes ? Je savais bien qu'il n'était pas clair) Moi j'ai mangé un fromage au poivre qui chirdé sa reumda (pecorino pepato) (mes fromages favoris sont ceux au lait de brebis)

21h05 Exactement, et accompagnées de sa part de flan règlementaire. Un fromage au poivre, tu as viré végétarienne ?
21h05 Ma relève est arrivée, il était temps, je suis vanné !
21h06 Vivement ce week-end bien mérité !

21h12 Moi aussi je suis morte (mais pas encore végétarienne non)

21h24 Je ne t'ai encore jamais vu manger un morceau de viande, même si tu as déjà essayé de me dévorer après m'avoir lacéré le cuir avec tes griffes (je suis assez orale finalement faut croire)

21h28 J'allais dire : tu ne m'as jamais vue manger, mais en fait si. Fut un temps je fréquentais beaucoup Le bœuf couronné dont la clientèle est largement carnivore (leur viande est très bonne, très bien cuite, très (trop) copieuse. Je conseille aussi le baba au rhum que tu arroses toi-même avec la bouteille à disposition)

21h34 Ah oui ? J'y suis allé une fois, les serveurs sont assez flippants, on dirait des vampires tellement ils sont livides (ils doivent être privés de viande) (je n'ai pas noté cela, j'ai le souvenir d'un accueil chaleureux mais il faut dire que nous étions des habitués)
21h35 Et ma chair n'est pas très fraîche mais encore assez tendre à ton goût ?
21h36 Oui je t'ai vu dévorer un activia (la seule fois où il a réellement dormi chez moi, je ne lui ai pas proposé de petit déjeuner mais enchevêtrés sur le canapé nous avions mangé un yahourt chacun) et aussi quelques frites (le samedi soir au bar, une assiette de frites me tient souvent lieu de dîner)
21h37 Et puis des mezzés au restaurant grec (le seul vrai repas que nous ayons partagé, souvenir très agréable)

21h38 Oui j'y allais assez souvent le week-end, notamment parce qu'ils servent très tard et qu'on pouvait débarquer après un long prime time arrosé

21h39 Demain c'est la cérémonie pour le bébé dont je t'ai parlé, je ne pourrai pas y aller mais je vais écrire une petite carte pour la maman
21h40 Ah oui je vois bien, et maintenant tu préfères rester sur le liquide

21h40 Ta chair est à point, cuite à cœur (je le pensais sur le moment ; avec le recul je dois reconnaître qu'elle n'est pas dans le haut du classement)

21h52 Merci ! j'adore la tienne aussi, douce tendre et ferme à la fois

22h05 La dernière fois que j'ai écrit mes condoléances, c'était pour un père dont la fille s'est suicidée. C'était plus facile que dans ton cas il me semble, parce que j'avais connu sa fille et j'ai pu lui écrire tous les bons souvenirs que je garde d'elle. Bon courage donc pour trouver les mots

22h08 Oui je crois que je vais faire simple...
22h25 Je te remercie et je t'embrasse. Je te souhaite une bonne fin de soirée et une douce nuit. Te savoir dans les parages me rend cette ville plus familière et sympathique

22h30 Repose-toi bien, je t'embrasse