mercredi 6 juin 2012

♫ "Mus" à gauche, "tang" à droite, et à gauche à droite ♫

En route pour le taff en ce lendemain d'Ascension et surlendemain de la nuit blanche qui nous a réunis nus dans mon lit, qui donc trouvé-je sur mon chemin pour la toute première fois depuis plusieurs mois que j'emprunte ce trajet ? E. lui-même. Hasard, coïncidence ou stratégie ? Sa grande taille me permet de le voir de loin et de ne pas être prise au dépourvu. Il finit une discussion au coin de la rue et m'emboîte le pas. Chacun mange sa viennoiserie, on se demande si on a bien dormi, je lui dis que j'ai finalement fait appel au père de mademoiselle A l'après-midi, n'en pouvant plus de fatigue ; de son côté il a déplacé des meubles et fait un match de tennis (après une nuit blanche, oui, c'est moi qui suis vieille ou bien ?). Nous franchissons ensemble la porte de notre lieu de travail sans que n'ait été prononcé le moindre mot sur les activités auxquelles nous n'avons pas réellement eu le temps de nous adonner.

En milieu d'après-midi j'envoie un SMS : Quand est-ce qu'on continue le débat...?
Avant de poursuivre ta lecture, merci de bien vouloir interpréter, au moins mentalement, ce SMS : si tu reçois pareil message, comment le comprends-tu (avec le contexte d'échange de mails ici présenté) ? C'est fait ? Bon.
E. répond : Le débat je ne sais pas, mais un petit gorgeon de fin de semaine au Miroir est jouable. Sur place à 18h15
Même exercice si tu veux bien. Que crois-tu qu'il veuille dire par là ?
Je réponds : Mes contraintes n'ont pas changé, à part le samedi mademoiselle A est chez moi.
Il conclue par : Let's keep in touch alors

Vendredi 25 mai 1h34 Salut Ada, excuse-moi de te déranger, si tu dors pas tu peux m'appeler s'il te plaît, merci
Je dormais mais le bip du SMS m'a réveillée. L'homme-au-nyme est à la rue depuis que le pote qui l'héberge lui a fait savoir sans préavis qu'il était invité à quitter les lieux illico presto (les fumeurs de crack sont des gens assez inconséquents, sais-tu ?). Il arrive chez moi à 2h, me raconte rapidement ses mésaventures avant de me faire fumer un spliff comme j'en avais émis le vœu la veille et de m'honorer plusieurs heures durant. Tandis que nous sombrons peu à peu il me glisse J'espère que j'aurai le temps de te faire l'amour demain matin avant de partir. Eh bien non figure-toi, après deux heures de sommeil et une mademoiselle A fiévreuse, tu n'es pas hyper porté sur la bagatelle. L'homme-au-nyme revient le soir même, les problèmes de logement étant ce qu'ils sont et la bagatelle plus éveillée...Nous passons une partie du samedi ensemble, à traînasser avec mademoiselle A et sa rhinopharyngite, passant du pieu au canapé au gré des moments d'éveil de l'enfant qui l'appelle toujours papa avec un malin plaisir et malgré nos dénégations assidues. Nous nous séparons en milieu de journée, il passera la nuit chez son frère en banlieue tandis que je chasserai une chair fraîche, longiligne et androgyne sur la piste de danse (performance honorable mais ses Je ne te fais pas mal ? inquiets et un je ne sais quoi qui ne s'explique pas ne lui feront pas passer le cap du one shot).

Venons-en à l'interprétation des échanges avec E. Quand je lui demande si on continue le débat, le mot clé c'est continuer, d'où les points de suspension. Débat est une sorte d'image, en rappel de sa première invitation par mail. Ça pourrait aussi être un jeu de mots sur ébats, mais involontaire total. En clair je lui demande Quand est-ce qu'on baise ? Quand il répond Le débat je ne sais pas, je comprends : Ben en fait on continue pas, on baise pas, par contre on peut aller boire des coups. Je suis convaincue que E. ne peut plus ignorer que je ne suis disponible que le samedi et que me proposer de sortir le vendredi est assez faux-cul. J'oublie que je lui ai dit, le matin même, avoir fait appel au père de mademoiselle A au débotté pour prendre le relais. Bref j'en tire la conclusion suivante : c'est mort, il me fait le coup du On peut rester amis. Je réponds donc, intérieurement dépitée : Ça marche, bon Miroir

E. prend le large, l'homme-au-nyme se rapproche. Effet d'optique ? trompe-l’œil ? myopie congénitale ? Simple réalité.

5 commentaires:

Cristophe a dit…

J'avais pensé "On boit un verre et après on verra bien, tout est possible".

Anonyme a dit…

Oui, bon, très bien tout ça mais ça ne répond pas à LA question. Qu'est-il écrit sur les packs de ya(h)ourt finalement?
Je regarderais bien moi-même mais je n'ai pas ça chez moi. En revanche, on dit Dr.Oetker, ça je sais, j'ai ça chez moi.
Pour le reste, tu connais l'adage hein: no zob in job!

Nononyme

rogati a dit…

moi je préfère quand Ada a une grosse activité sexuelle parce qu'elle écrit plus souvent.

Ada a dit…

Oui Cristophe c'est peut-être bien la bonne interprétation.

Nononyme, je n'ai pas regardé sur les yahourts que je manipule pourtant quotidiennement, c'est mal je sais. Mais toi, tu n'as pas répondu à ma demande, et j'aurais pourtant eu bien besoin de tous les éclairages, notamment masculins, possibles.
Quant au no zob in job, je ne suis pas d'accord. Si chacun s'intéressait sexuellement à son collègue de bureau, je crois que les gens seraient vachement plus motivés le matin pour aller au taff.

Rogati, merci à toi, mais c'est à double tranchant, car une grosse activité sexuelle peut aussi ralentir l'écriture.

Anonyme a dit…

C'est pas faux. Pour ta réponse au no zob in job. Et puis on y passe tellement de temps.
C'est pas la première connerie que je dis, après tout. Et sûrement pas la dernière. Je retire donc.

Nononyme