jeudi 9 novembre 2006

Inspirez, expirez...ah non vous n'êtes pas tout à fait mort

Pourquoi il ne faut pas prendre les chemins de fer quand on taffe le lendemain ? te demandes-tu dans ta petite cervelle rongée par le doute (et non pas les dangers de la route, c'est pas la sécurité routière ici, ça parle de train on t'a dit).

Déjà parce qu'il y a un préavis de grève, t'es prévenu, viens pas te plaindre. Y a toujours de bonnes raisons pour se mettre en grève, crois-moi ils font pas ça pour rigoler, un peu de respect (on commence par tromper l'ennemi et après on discute, t'inquiète).

Le sommeil. au début t'as pas du tout envie ni besoin de dormir, t'es en pleine forme alors que deux minutes avant t'aurais juré le contraire, sur la Bible et en gros mots (pas en gros caractères parce que t'as vu le pavé ? c'est peut-être pas la peine d'en rajouter, posons des limites et prends une loupe si t'es malvoyant) (bon à ce stade j'ai déjà même plus besoin de répondre à la question qui nous occupe, tu vois bien par toi-même) (sauf si t'es malvoyant, auquel cas tu sais maintenant, cf ci-dessus, ce qu'il te reste à faire). D'un coup d'un seul (à réitérer si nécessaire) t'as une patate mon vieux...Si tu es un homme, tu peux aussi avoir une magnifique érection, pour le plus grand plaisir de ton/ta partenaire. Jusqu'ici ça donne envie hein.

Puis c'est le petit matin, tu finis par sombrer. Forcément quand tu émerges, t'as une demi-journée de retard et t'es épuisé, laminé, presque déprimé...

Le service public. Tu es fier quand même car tu arrives pile poil au moment où c'est ton tour, à 13h. Tu prends donc le relais, après le soin de t'être muni d'une bouteille de soda caféinée, celle-là même que tu considères un peu comme la panacée des défoncés (ami poète, admire ces rimes de classe moyenne), sauf que le Taureau Rouge c'est mieux mais moins facile d'accès, alors tu fais avec ce que t'as et tu dis merci comme on t'as appris, voilà, c'est bien.

Tu as aussi un pauvre sandwich acheté en coup de vent à la boulangerie du coin, mais tu te retrouves comme un con à pas pouvoir le manger puisque t'es en service public bon sang t'avais oublié...Pas longtemps...une harpie vient vite te rappeler que t'es pas là pour prendre du bon temps en sirotant ton breuvage accroupi sous le comptoir, total camoufalge (ouais ben je voudrais t'y voir), t'es là pour te faire gueuler dessus comme quoi y a rien qui marche ici...Oh ma p'tite dame, je suis bien placée pour savoir que c'est un vrai merdier, lui réponds-tu. Eh ouais t'y es tous les jours toi...Bon là tu te désolidarises un peu, voire tu craches dans la soupe, mais tu fais l'économie de la langue de bois vu que tu te tapes déjà une espèce de gueule du même matériau, tu t'épargnes un minimum, instinct de survie.

Dans ton bureau tu renifles, t'as le nez qui coule, tu te mouches plus ou moins discrètement. Les filles te disent Oh tu t'es bien enrhumé toi. Oui oui, c'est cela oui. Vers 16h tu parviens enfin à te sustenter, c'est le moment que choisit ton chef de service pour faire une incursion, c'est l'homme qui tombe à pic ce gars. Bon ben il te souhaite bon appétit, il est poli, toi tu passes encore pour une personne un peu particulière et tu les emmerdes ceux qui sont pas contents.

Pour finir tu partages ton expérience avec tes fidèles lecteurs, histoire de leur prouver que, malgré tout, t'es encore capable de pondre quelques lignes dignes d'intérêt. Puis tu te relis et tu réalises qu'en fait non.

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