lundi 15 janvier 2007

♫ Tu es la tombe et moi l'épitaphe ♫

Tu vas peut-être penser que je suis sexiste (alors qu'en fait je suis juste obsédée sexuelle), tant pis.


Avec un paquet de SMS du genre : J'ai la crèv (mal à la gorge) mé si tu tréveilles dan la soiré (je te dispense de toute remarque relative à cette information, je dors quand je veux ok ?) kta faim ou envie de câlin, rejoin moa ! auquel je réponds par exemple : mange plein de miel pour ta gorge, ce qui amène : C toi mon miel...je tiens bon un jour, deux jours, trois jours, puis je dois bien avouer que je cède. Lâchement.

Dimanche vers 13h, après le tai chi et alors que je viens de croiser mon pote qui sors de chez sa belle, je débarque chez le charmant charmeur chilien avec le petit déjeuner. Durant les quelques heures qu'on passe ensemble, comment te dire, je le vois dans le rôle de la fille et moi dans celui du mec. Exemples :

Coquetterie. Quand j'arrive, il sort de la salle de bain, rasé de frais, alors que moi j'ai même pas pris une doiche après mon exercice (d'accord pas hyper violent mais quand même) physique hebdomadaire.

Demande de tendresse. Il quémande un bonjour. Va pas croire que je suis malpolie, évidemment que je dis bonjour. Mais lui il veut un bisou. Il me tend ses lèvres, j'y pose mon doigt.

Rappel des rituels (un peu comme le coup du sondage). Sur le futon, il regarde par la fenêtre en disant : Oh il vole bien ce pigeon...Fut un temps, le premier de nous deux qui repérait un pigeon dans le ciel se devait de sortir cette phrase (bon écoute les amoureux passent aussi par des âges ingrats, et nous ça nous faisait rire, je sais bien que toi non mais c'est le même tarif non mais).

Offre de tendresse. Là encore je cède. De mémoire d'Ada, confirmée par celle du charmant, nous n'avons jamais atteint de tels sommets lors de nos séances au pieu. Il se pourrait que plus mes sentiments s'estompent, plus mes sensations s'aiguisent...

La question qui tue. Après l'amour, dans le lit : Tu m'aimes ? Bien sûr c'est dit de façon légère, mais ça n'en appelle pas moins une réponse. Alors je noie le poisson, toujours aussi lâchement, dans une envolée cynique où j'anticipe par : et après tu vas me dire que je t'aime pas vraiment, vu que c'est toi qui poses la question et que je le dis pas spontanément...

Attentions quasi maternelles. Je te prépare quelque chose ? t'as pas froid ? tu veux prendre un bain ? repose-toi...

Psychologie intuitive. Comme il caresse ma main, je me mets à pianoter contre ses doigts : ah dès que ça devient tendre, tu fuis...

La phase je-ne-suis-pas-un objet. Comme je veux tracer : alors toi y a que le sexe qui t'intéresse avec moi...on pourrait sortir, faire des choses ensemble...

Difficulté à s'extirper de la fusion. Oh non ne pars pas tout de suite...

Jalousie. Tu dois retrouver un autre mec, c'est ça hein ? c'est ça ?

De mon côté je me rappelle nos regards croisés, dans le bar en bas ; je me souviens d'un coucher de soleil observé depuis un banc public de la place d'Italie où on parlait même plus tellement on était bien ; je me rappelle combien on pouvait s'extasier (bêtement, aveuglément, passionnément, choisis) l'un de l'autre. Aujourd'hui, encore et toujours, nos peaux s'appellent (ou alors je confonds ? Nos peaux, ça pèle ?). Et puis ?

Non mais un deuil ça se fait pas en deux deux je te signale.

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