vendredi 8 décembre 2006

Lost highway in translation...

[L'intégralité du post précédent (titre inclus) est le fruit du travail d'une équipe d'internautes égarés sur ce blog à l'insu de leur plein gré. Seuls l'ordonnancement et la ponctuation sont de moi.]

Après un petit apéro chez le gars à la guitare, je me rends à l'invitation du charmant charmeur chilien (jvais au nouveau bar si tu ve me rejoindre ; ok je passerai plus tard). Il dit que ça fait longtemps (ah ben ça nous rajeunit pas mon bon monsieur), qu'il est content que je sois venue, qu'il pense que c'est bien de se voir, qu'il est surpris de lire dans mes yeux la distance parcourue. Nous mimons, avec nos paquets de clopes respectifs, la danse de la séparation : il avance, je recule et vice-versa (oui bon t'es gentil...si tu pouvais élever le débat de temps en temps, ça nous ferait des vacances). Chez lui on essaye toutes les pièces et toutes les positions avant d'échouer sur le lit. Attention, dialogue à haute tenuer symbolique :

- Tiens, t'avais commencé cette BD...

- Non merci je vais rentrer

- Oh non, tu dors ici d'accord ? pourquoi tu veux pas la BD ?

- Ben écoute, y a des histoires comme ça qui s'arrêtent en cours de route, c'est la vie...

- Ah. Mais là t'as justement l'occasion de la continuer l'histoire...

- Ok je reprends la BD. Mais pas tellement pour la continuer, pour la finir.

Au réveil il me retient,je résiste. Il se lève pour me regarder partir. Sous la pluie je pense à Mister Perché. Ça y ressemble (et ça n'est pas vraiment l'amour).

Le lendemain, debriefing avec mon pote, déjà plus ou moin informé par SMS : ça va camarade ? y a du neuf...tu veux passer à la maison ? ben là je suis justement avec le neuf. Il est nouveau nouveau ? Oui oui, nouveau. Cool ! Enfin 1 truc intelligent (oui ça a beau être mon pote, il en pense pas moins que je suis conne, y a des limites à l'amitié) Bin appelle quand tu peux pour me raconter.

De son côté c'est reparti comme en 40 avec sa belle. Il me délivre une ordonnance : arrêt total d'ex-monamour (si vous voulez pas finir foudroyé), usage facultatif et modéré du charmant charmeur chilien en fonction des besoins et envies (y a pas de mal à se faire du bien), consommation à volonté du gars à la guitare.

Je préfère te prévenir tout de suite, je sais pas si je suivrai la prescription. Si ça se trouve, je vais faire exactement l'inverse, parce que la médecine hein...♫ si c'est ça la médecine, j'préfère la guillotine ♫ Non je déconne. En attente d'un voyage prochain sur la terre de mes ancêtres...j'ai juste envie d'être loin. D'ici là je suis en suspens.

Plus tard je paume ma carte bancaire, histoire de matérialiser la perte.

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