Samedi 30 décembre 2006, 17h30. Alors que j'erre dans les rues du quartier, la gueule de bois en bandoulière, en quête de provisions pour le réveillon du lendemain, une ombre me frôle : c'est le gars à la guitare. Quelle surprise ! (ouais on est voisin, et alors ? On peut bien être surpris par les choses prévisibles hein, c'est encore un droit). Pour fêter ça, nous buvons une bière au nouveau bar. Extrait choisi :
Ada : Tu aimes Proust ?
Gars à la guitare : Non.
Ada : Pourquoi ?
Gars à la guitare : J'aime pas les madeleines.
Ada : Mais y a pas que ça dans Proust.
Gars à la guitare : Ouais mais ça gâche tout...
Je ris. Il émaille son discours de Bonne année répétés. Trop tôt.
Dimanche 31 décembre, 19h30. Le téléphone sonne.
Ma copine la serveuse : Ada, excuse-moi de te déranger, tu sais que le charmant chilien doit animer la soirée ? Eh ben il est toujours pas là...On commence à s'inquiéter. Tu pourrais me donner son numéro ?
Un peu plus tard je passe en coup de vent trinquer avec les camarades. Le charmant débarque avec ses platines, l'air très fatigué. On échange quelques mots et je trace.
Lundi 1er janvier 2007, 2h49 : Jte souhaite plein dboneur pr cét nouvelle année ! Plein d'amour ! Tu occupes une place importante dans mon coeur...Cela ma peiné dte croizé kom ça tou a leur. Je ne savé pa ktu été là (il me croyait en vacances). Tu ma manké. Jimagine ke tu doa être akompagné. Ke ta nuit soit douce. Mé si té seul kom moi, ça me fré plaisir ktu passes me voir. Trop tard.
Dimanche 31 décembre 2006, 15h30. Téléphone :
Ex-monamour : Avant qu'on aille faire la teuf chez XXX, tu es chaudement attendue chez mes parents pour l'apéro, et même pour dîner si tu veux.
Ada (ouais trop cool youpi !) : Ok.
Lundi 1er janvier 2007, 0h30, devant le digicode de XXX (attention Ada balance ce qu'elle a sur le coeur) (et crois-moi que j'ai le trac...Mais bon je me lance, advienne que pourra) :
Ada : Je suis contente de commencer cette année avec toi, c'est important pour moi. Parce que moi, ce que je veux, c'est être avec toi, tu comprends ? Tant pis si je me plante. C'est toi que j'aime.
Je le regarde bien dans les yeux et je m'attends à ce qu'il se mette à sprinter en criant Au secours ! Souviens-toi que ça fait plusieurs mois qu'on joue au chat et à la souris, en alternant les rôles histoire de pas s'ennuyer. Alors ce genre de déclaration, je m'en abstenais forcément. Et puis là, allez, prise de risque, j'avance à découvert.
Ex-monamour : Crois-tu que je t'aurais invitée dans ma famille si je ne t'aimais pas ? Ne t'inquiète pas ma mignonne.
Je voudrais pas trop m'avancer mais j'ai bien l'impression qu'à ce moment très précis on est synchro.
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