mardi 10 avril 2007

♫ La terre n'est pas assez ronde ♫

Forcément on n'a pas 83 ans impunément, pourrait-on penser (et avec tout ce qu'on pense de nos jours...Tiens par exemple tout à l'heure, sur mon lieu de travail, j'ai entendu dire Les gens ont la nostalgie de la dictature...déjà que je me réveille en sursaut au milieu de la nuit en proie aux affres du doute sur la nature du bulletin que je vais glisser dans l'urne, j'te jure...) Mais en fait je te le dis, c'est n'importe quoi.

Parce que bon, ok je me lève le matin, je passe sous la douche, je fais des séries d'abdos (non mais tu m'as bien regardée ? tu vois bien que j'en ai pas besoin) je commence à manger un yahourt (ouais je sais, je suis sur une pente savonneuse, j'intègre progressivement le concept de petit déj, avec des aliments sucrés qui plus est, les jours travaillés. Faudra pas s'étonner que je sois encore plus à la bourre). Et au bout de la troisième cuillerée environ, ça part en vrille et je suis obligée de me recoucher. Complètement stone mamie Ada. Deux jours consécutifs, rien que ça.

Alors je réfléchis à ce que j'ai bien pu faire pour en arriver là : trop boire ? non, pas assez dormir ? non plus, mal manger ? toujours pas. Pas d'explication rationnelle au phénomène ? Je me tape une chute de tension simplement parce que c'est de mon âge ? Allez arrête tes conneries. Le malaise vagal je veux bien ; le vague à l'âme je préfère. Moi aussi je peux fixer des vertiges si je veux.

Par exemple, la copine de l'Écrivain...tu sais, celui avec qui j'ai trompé monamour (y a longtemps) on pensait qu'on pouvait transposer notre entente intellectuelle au pieu, alors que c'était une erreur, on n'avait rien à faire sexuellement ensemble, mais on pouvait pas savoir avant, on a été élevé comme ça que veux-tu : avant de dire que t'aimes pas, tu goûtes. Sa nouvelle copine donc (et crois-moi que ça a été un véritable soulagement qu'il rencontre une nana après, vu qu'à un moment il était bien amoureux) (mais moi les purs esprits tu m'excuses hein) elle veut qu'on fasse copines. Non mais je comprends bien, je suis quelqu'un de tellement sympathique (et modeste). Qu'elle soit au courant du rôle que j'ai pu jouer dans la vie de son cher et tendre, je n'en suis pas certaine, mais franchement c'est possible. Elle m'abreuve de compliments, comme quoi mes fringues elles sont trop belles, et elle se soucie de ma vie. Elle espère peut-être neutraliser ainsi ce qu'elle considère (à tort, elle a rien à craindre) comme l'ennemi (en la personne de moi-même). Sauf que c'est pas vraiment possible l'amitié entre nous. Déjà parce que l'Écrivain il veut malgré tout garder quelques distances. Et surtout j'ai pas envie. Elle a beau être gentille et tout (et plus encore, oublie pas que c'est la copine de l'Écrivain, ça nécessite quelques qualités quand même) ce truc-là me paraît pas sain.

Après y a l'ex de monamour, celle avec qui il est sorti pendant le court intermède où on a réussi à pas se voir du tout (car monamour est fidèle, lui) (bon ben ça va oh, chacun ses particularités. Nos différence font la richesse du monde je te rappelle) qui traîne pas mal dans un des lieux où on va danser. Alors elle, elle essaye pas de faire copine avec moi. Elle drague plutôt un pote de monamour. Et ça marche. Non mais là, je sais pas si tu mesures l'ampleur de l'affaire. Je pense pas, non. Ce pote de monamour, je le voyais un peu comme un modèle de jeune homme qui fait tout bien dans l'ordre : avoir du travail mais continuer à vivre chez ses parents le temps de trouver un appartement pas cher et bien situé, l'aménager, vivre en célibataire mais pas déconner, se coucher tôt en semaine et pas trop tard le week-end, puis prendre une copine bien lisse. Enfin tu vois, typiquement le gars funky quoi. Alors moi je pensais que la fidélité, si y en avait un pour la représenter dignement, c'était lui. Tu parles...Et même après il s'est plaint que c'était un mauvais plan parce qu'elle est trop poilue. J'te jure, je le reconnais plus. Elle, par contre, pour soigner ses chagrins, elle a des méthodes thérapeutiques pour le moins discutables.

Je te mettrais tout ça sur le divan moi, ça traînerait pas...Non mais tout de suite, c'est pas la peine de me parler d'hôpital et encore moins de charité, ça me coûte assez cher comme ça. Enfin c'est le prix à payer à ce qu'il paraît.

Je fais abstraction (oui abstraction, tiens, pourquoi abstraction, ça c'est une bonne question) des voeux de monamour qu'on se trouve un appart avec vue dégagée, sur le canal par exemple. Mais quand même, j'avoue, je kiffe.

Sur ce le charmant charmeur chilien prend des nouvelles du pingouin. Le temps passe, les rancoeurs osso. Jé bocou pensé o pingouin aujourd'hui, j'espèr kil va bien...je t'invite à prendre un verre syl veut.

Tu m'étonnes que j'ai la tête qui tourne.

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