samedi 14 avril 2007

♫ T'apprenais au mainate Le pont de la rivière Kwaï, dans le zoo où j'étais encore épouvantail, reviens va-t-en ♫

Bon ben vu que je suis tellement prévisible hein, c'est peut-être pas la peine que je te raconte...

Mais si, oh là là, je me mouche et j'arrive.

Je me suis décidée dimanche peu après le réveil, en envoyant un SMS : On peut se voir ce soir si tu veux ? Incroyable ! Kestufé maintenant ? Jtinvite à manger ! Ben là je peux pas, je me lève à peine et j'ai des trucs à faire, mais ce soir ! Décidément tu es très priz...On verra, tac moi kan té libre, si jle suis ossi...Genre je suis pas à ta disposition. Mais personne t'a demendé de l'être mon gaillard, et permets qu'il en soit de même pour moi. Que tu sois l'ombre de mon chien, ça m'intéresse pas, j'ai pas de chien.

Je fais mes petites affaires. 18h30 j'appelle : J'ai un créneau là tout de suite mais après je dois bouger pour autre chose. Alors soit on peut se voir maintenant, soit plus tard dans la soirée. Ben là je suis avec des amis à XXX. Bon, une autre fois alors...Mais tu pourrais passer quand même. D'accord.

En chemin je rencontre la grande dame, elle veut m'offrir un verre, je fais donc halte. Pas cent ans non plus, le temps de discuter quoi. Puis je remonte la rue alors qu'un SMS impatient m'interroge : Alors tu passes !?

Dans le bar y a un concert, des gens sympas, des que je connais, d'autres pas. On bouge en troupeau sur une terrasse et assez vite il est l'heure pour moi d'y aller. Nouveau SMS : On svoit après ? Oui je t'appelle quand j'ai fini. Va pas t'imaginer que j'avais casé un rencard avec monamour entre les deux. Je suis pas barrée à ce point-là. Simplement je te dis pas tout, je suis comme la licorne, j'ai mes petits secrets.

22h, quand je rappelle je tombe sur le répondeur et quand je repasse dans le bar, ils y sont plus. Je laisse un message. Sur ces entrefaites une copine du quartier me propose de passer chez elle, je me retrouve sur sa véranda à siroter une boisson fraîche. Le charmant charmeur chilien appelle : Alors ? t'es rentrée chez toi ? Je suis parti skater avec xxx, tu fais quoi ? Je suis chez une copine. Moi je dois repasser dans le bar, j'ai oublié un truc. Ben moi ça fait pas longtemps que je suis là, je vais rester encore un peu. Non mais si tu veux pas qu'on se voie, dis-le. Si si, mais plus tard. Et une heure après environ : Bon. Té sur ktu veux mvoir ? Je finis mon verre et je te rejoins.

Si je développe ce long préambule à la vitesse de l'escargot, c'est surtout pour te montrer à quel point j'y vais pas en courant. On pourrait même penser que le destin s'en mêle, en mettant sur ma route des copines qui, sans le savoir, m'en détournent. Et si j'en restais là ? Si au lieu d'aller chez lui, je rentrais me coucher ?

0h30. Il m'accueille avec du whisky. Délicate attention. Et des chemins de fer aussi...ça faisait longtemps. Bon ben voilà, que veux-tu que je te dise de plus. Le futon, le lit, le lit, le futon, une pomme, de la musique un peu trop fort. On s'amuse hein. Opération hibou une bonne partie de la nuit (opération hibou ça veut dire qu'on dort pas) (ouais ben t'es pas obligé de savoir non plus). Le lendemain il prépare un petit déj du tonnerre, comme il sait si bien, on se fait une sieste (grosse fatigue du chemin de fer oblige), la marmotte le retour. Dès que je bouge un petit doigt, il m'enlace, il me serre, il me presse, il me retient, comme si j'allais m'envoler (j'aime pas. En d'autres temps je dis pas. Maintenant c'est plus pareil)...alors que je cherche juste la meilleure position, puis on en vient à diversifier les positions etc etc. Je décline l'invitation d'aller comater au soleil parce que je me dis que là, quand même, ça fait un peu trop tu crois pas ? Il insiste en plus, il va jusqu'à me demander de rester pendant qu'il sort (j'aime bien quand t'es chez moi) et puis quoi encore ? Il me propose aussi de boire un jus de fruits au bar en bas. Je dis toujours non.

Le soir alors que je m'apprête à dîner : Tu viens prendre une bière fraîche en terrasse avec moi ? Le bar en bas, bigre, ça fait un bail. Mon pote le serveur est là. Autant te dire qu'il est curieux de ce qui se passe, il rôde beaucoup autour de notre table, il prend une chaise même. Mais j'ai pas de compte à lui rendre. Je dis que je suis crevée, que je vais pas faire long feu. Le charmant glisse : J'aimerais bien que tu dormes chez moi ce soir. On reste pas longtemps, l'appel du lit...

Ce matin mon réveil sonne, fin de l'épisode chienne lubrique, je m'esquive comme une petite souris. tu noteras que pas une seule fois nous n'avons parlé du pingouin.

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