vendredi 12 décembre 2008

"Je suis l'ombre longue et lente..."

Mon cousin d'Amérique a débarqué, ça faisait bien vingt ans qu'on ne s'était ni vu ni parlé. Eh ben on s'est reconnu dis donc. En même temps on avait rendez-vous.

En entrée il a voulu tenter la salade landaise à base de canard ou de poulet, qu'importe, et comme il s'étonnait de la gueule du volatile, je lui ai expliqué qu'en fait ce qu'il mangeait, c'était l'inside de la bête (oui ben maintenant je sais dire gésier en anglais, merci), du coup la salade landaise, elle a fini dans mon assiette. Ce qui, franchement, est pas très très rationnel vu que juste avant il disait hum very good. Ces Américains j'te jure.

Après moultes supplications comme quoi il était totalement ridicule qu'il restât à l'hôtel alors que je lui offrais si volontiers l'hospitalité, il a fini par m'honorer de sa présence, le lendemain de ce dîner mémorable où le filet de panga, pourtant sans arête et que tu aurais donné à ton enfant sans crainte qu'il n'étouffât, le filet de panga, disais-je, lui est resté en travers de la gorge. Je commandai une bête pizza quatre fromages et il se régala.

Par ailleurs monamour (ah oui au fait on se sépare plus) et moi nous l'interrogeâmes sur son pays et quand je lui demandai comment faisaient les pauvres pour se loger, il répondit qu'ils louaient des apparts dans le genre du mien. À l'analyse il se pourrait que sa vision biaisée des pauvres soit la conséquence du montant de son salaire mensuel net, assieds-toi sur un truc solide genre en acier voilà, si si j'insiste assieds-toi, merci : il gagne dix mille dollars par mois. Bien qu'il ne l'ait pas dit, la France a dû lui apparaître comme une sorte de Roumanie façon URSS où les gens roulent dans des voitures qui ont plus de trois ans (délire !) et n'ont pas une salle de bain par chambre (ben en fait si car souvent ils n'ont qu'une chambre). Pour alimenter le cliché, figure-toi qu'il fait du surf et du snowboard et qu'il se sent plus à l'aise dans un avion que dans un train.

Mais sinon je l'aime et j'oublie pas que c'est ensemble que nous connûmes nos premiers émois sexuels, vers 6-7 ans, sur un lit de camp bancal, en plein après-midi mais on avait fermé les volets rapport à la canicule. Dans cette pénombre propice on jouait comme des enfants au papa et à la maman. Je te conseille d'ailleurs d'aller voir Sombreros de Philippe Découflé, c'est spectaculaire et en plus y a le président de Groland.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah bah tiens, ça c'est une bonne nouvelle!
Contente que les questions profondes ne soient plus des questions de remaniement en profondeur. Et pis, ahahaha la vision touristique de la France (ma ouature à plus de 4 ans ^^)

Quand au jeu : ben didonc !! :)

Massinissa a dit…

Carrément, c'est une très bonne nouvelle!!!

Bon we

Anonyme a dit…

J'en veux bien de la salade landaise. d:-)

Anonyme a dit…

Ben dis-donc c'était bien la peine d'affoler tout le quartier !
Bon alors tu racontes ?