mercredi 25 janvier 2012

Merci Philippe Jaenada

Bon maintenant soyons sérieux deux minutes. Je voudrais remercier Philippe Jaenada. Pour tous ses bons livres que je viens de relire.

J'ai rencontré l'oeuvre de Jaenada par potes de potes et depuis j'en conseille la lecture dès que possible. Et je le prouve : si tu ne connais pas, je t'en conseille la lecture. Déjà parce que c'est drôle. Et faire rire, tu vois, c'est un peu mon idéal dans la vie. Volontairement je veux dire (et pas seulement dire, surtout écrire) (enfin je veux dire faire rire en écrivant) (Philippe Jaenada utilise beaucoup les parenthèses et ça aussi c'est un peu mon idéal dans la vie). Justement comme j'étais un peu entre parenthèses de tout, une vie de couple anéantie, des projections dans le futur sombres et pessimistes, la loose intégrale, j'ai pris l'excellente initiative de relire Jaenada.

Plusieurs avantages à cela : tout l'oeuvre sous la main, dans ma bibliothèque personnelle, nul besoin de fréquenter la municipale.
(ok ça ne fait qu'un seul et même avantage. Mais même)

Sache que j'ai un penchant naturel à la non-relecture, je l'ai presque érigée en principe pour la bonne raison que vu tout ce qu'il y a à lire, si on commence à recommencer, on s'en sortira jamais. Bien entendu, il existe des exceptions à cette règle : Proust, Perec, Brautigan. Nouvelle exception : Jaenada. Tu auras de toi-même relevé le point commun : eh oui, ils font rire. Mais là où Jaenada les surpasse tous allègrement (je pèse mes mots) c'est que lui te fait beaucoup beaucoup rire. Pas le petit rire intelligent, cérébral et intérieur, genre j'ai le regard qui pétille. Non non, le bon gros rire sonore et durable (et tu auras constaté par toi-même que ça relève de l'exploit. Si. T'en connais combien des écrivains qui te font éclater de rire ? (volontairement (Philippe Jaenada est adepte de la parenthèse dans la parenthèse) (d'ailleurs je me suis toujours demandé comment  fermer les parenthèses dans les parenthèses ? une seule suffit-elle à clore l'ensemble ou faut-il autant de parenthèses fermées qu'il y en a d'ouvertes, au rique d'alourdir un peu ?) parce qu'évidemment sinon c'est pas drôle))

Philippe Jaenada dit quelque part dans Vie et mort de la jeune fille blonde quelque chose comme "Je n'étais pas assez compact pour lire un texte". Moi qui étais en lambeaux, question compactitude c'était pas trop ça hein, tu imagines. J'étais dans un tel état qu'avec d'autres que Jaenada n'importe quel mot ne me ramenait qu'à moi-même, à ma vie qu'elle était moche et que je l'aimais pas. Eh bien pourtant je parvenais à lire ses textes à lui. Et à en rire.

Alors on peut dire Oui mais c'est pas de la grande littérature ça, c'est du divertissement, ça fait passer le temps gentiment. Bien sûr, on peut le dire, liberté d'expression et tout. Mais crois-moi qu'on n'aura rien compris. Philippe Jaenada peut déclencher chez toi un rire incontrôlable dans une rame de métro, au point que les gens se retournent et t'envient (oui). Il peut te faire oublier, le temps précieux d'un livre, que tu es malheureux. Il peut te remplir de joie (il peut te sauver la vie quoi).

Bien sûr parfois je me mords encore les lèvres sur la ligne 38 pour ne pas éclater en sanglots. Mais quand même, merci Philippe Jaenada.

6 commentaires:

Cristophe a dit…

Vu tout ce qu'il y a à lire, si je commence par lire ce que n'importe qui sur un blog me conseille, je ne m'en sortirai jamais. Bien entendu, il y a des exceptions, mais pas cette fois.

Bob The Flash a dit…

Aaah Jaenada ! je connais bien car figure-toi qu'une pote à moi, une qui boit des bières et tout, me l'avait recommandé en son temps, et même offert, et par exemple j'avais adoré le chameau sauvage ou les brutes, pour les raisons susindiquées, donc on est d'accord, de même que pour les parenthèses je n'ai pas la solution même si je me pose la même question à laquelle la réponse apportée dépend du temps qu'il fait. Par contre, dans la plage de manaccora, il y a eu une phrase : depuis des lustres et leurs ampoules. Ca m'a refroidit. Depuis, j'hésite.
Moi, je ne relis pas (tiens, comme toi encore) sauf quand ça ne va pas, je relis Fante, parce que bon, Fante, tu vois, et quand ça ne va pas du tout, Michaud, voire Artaud, mais là il faut que ça n'aille pas du tout.

Anonyme a dit…

Cette histoire de parenthèses me passionne. je crois, à ce propos, que nous tenons-là ce qui nous lie tous ici-bas, enfin ici sur ce blog. Nous venons de découvrir notre grand point commun. Moi aussi j'use et abuse des parenthèses (pas ici, vraiment, mais en règle générale je veux dire). Et, pour cette histoire de parenthèses dans la parenthèse, j'ai trouvé une solution: en lieu et place de la seconde parenthèse (y a-t-il, bordel, un synonyme de parenthèse, pour éviter de dire autant de fois le mot en si peu de temps?), je place une incise.
Gnn te dis-tu? Bouge pas, je précise. Démonstration...

Solution n°1 qui ne peut satisfaire personne.
Philippe Jaenada (qui utilise beaucoup les parenthèses (et même les parenthèses dans les parenthèses)) est un type bien.

Solution n°2, dite Nonoïdale.
Philippe Jaenada (qui utilise beaucoup les parenthèses - et même les parenthèses dans les parenthèses) est un type bien.

Merveilleux, isn't it? J'ai donc trouvé LA solution. Je suis l'homme de ta vie, c'en est la preuve éclatante. Mais, avant que nous consommions notre amour, je dois d'abord lire et découvrir ce brave Jaenada. Je t'épouse ensuite, très chère Ada.

Nononyme qui conseille aussi, dans le genre auteur ludique et talentueux, un certain Donald Westlake, avec sa série de simili polars ayant pour héros Dortmunder.

Je ne me relis pas, j'ai dû laisser des coquilles derrière moi. Mais, en même temps, vu que écris loose avec deux "o", je crois que poupougne et camembert réunis, hein!
hihihi

yelka a dit…

Ok. C'est bon. (Tu devrais être critique)(punaise)(j'aime les parenthèses dans les parenthèses, en plus on a les mêmes questions existentielles) Tu as gagné, je vais lire Jaenada.


Merci.

Bellzouzou a dit…

Madame pot de mousse, vous êtes taguée. Ne me dites pas que ce n'est pas votre genre, je serais vexée.

Ada a dit…

Cristophe, je suis tentée de dire C'est ton choix mais Ça se discute

Bob, tu as de la chance d'avoir des amis de qualité. Par ailleurs, je comprends tes réticences après les ampoules, mais bon, il faut savoir pardonner. Tu as lu Le cosmonaute (qui est antérieur à La plage) ?

Nono mon amour (ça y est tu l'as lu, on peut publier les bans ?) oui je mets 2 o à loose alors qu'il faut pas c'est vrai, mais c'est comme les 2 f à taff, je peux pas m'en empêcher

Yelka, tu ne le regretteras pas (sinon je veux bien te rembourser)

Madame Bellzouzou, quel honneur de vous recevoir à la maison, je vais de ce pas travailler à ne pas titiller votre susceptibilité