lundi 12 mars 2012

♫ Pour faire des vieux os, faut y aller mollo ♫

J'avais oublié la sensation de totale liberté que tu vis au quotidien sans en avoir forcément conscience si tu es un adulte dont personne ne dépend. Pas la petite interruption des programmes pendant la sieste de bébé mais bien 24 heures consécutives sans mademoiselle A. Ce n'était pas arrivé depuis plus d'un an (et je ne compte pas la période in utero). L'homme qui sent bon étant de passage à la maison vendredi pour nos affaires de chemins de fer, il a fait la connaissance de la chère enfant à sa sortie du bain.

L'homme qui sent bon : Alors ? tu vas dormir chez ton papa demain ? (il entame le dialogue du point de vue de ses intérêts propres, ça paraît logique)
Mademoiselle A : Papa ! Papa ! Papa ! (mademoiselle A fait des bonds dès qu'il s'agit de son père, le manque crée l'envie)

C'est ainsi que nous nous retrouvâmes le lendemain, dans mon lit et non à l'hôtel, victoire. Les chemins de fer provoquent parfois des descentes un peu abruptes mais l'homme qui sent bon te serre dans ses bras et fait diversion : Quel est ton réalisateur préféré ? Moi c'est Tarantino. Quel est ton chanteur préféré ? Et devine quelle est mon équipe de foot préférée ? Trop facile, Manchester. L'homme qui sent bon est content, non seulement que je me souvienne de ses goûts footballistiques mais surtout que nous discutions car il me reproche parfois de ne m'en tenir qu'au sexe. Parti vers 14h, il me restait 4 bonnes heures avant le retour de mademoiselle A, temps que j'ai mis à profit non pas pour faire toutes les choses que je n'ai jamais le temps de faire mais bien au contraire pour ne rien faire du tout. Rien. Ni plier les bodies (sous-vêtements pour bébé, avec trois pressions à l'entrejambe permettant un changement de couche facile), ni préparer la soupe de légumes, ni nettoyer le biberon, ni empiler les cubes, ni m'occuper de mon hygiène (ma principale activité d'intérieur extra-mademoiselle A), non, rien de rien de rien.

Glander sur mon canapé, seule, mais c'est ça le bonheur putain. J'avais oublié.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Glaner du temps pour glander. Un programme qui vaut mieux que sniffer un gramme.
Me voilà avec l'âme poète, ce soir.
Poète, peut-être, mais toujours (au moins pour les autres)... Nononyme

Sinon, Tarantino est évidemment un excellent choix. Jackie Brown reste pour moi un poil au-dessus de ses autres films. Même si Kill Bill et Pulp, bien sûr, ne sont pas loin.
Quant à Manchester, c'est un chouya convenu si tu veux mon avis. Mais on ne peut guère sentir bon ET avoir bon goût. Ce serait indécent. Mais peut-être est-ce la jalousie qui m'égare. Que j'y prenne gare pour les prochaine fois. Poil au doigt.

Nononyme

Ada a dit…

Mais où puises-tu cette inspiration Nono ? C'est beau ! (surtout la dernière rime, riche et rare). Oserais-je t'offrir ce haïku dont j'ai eu la révélation ce matin, à l'heure où blanchit la campagne :

Nononyme
Ça rime
Avec rime

Je n'ai pas vu Jackie Brown mais j'adore Pulp fiction.