mercredi 30 mai 2012

♫ I feel fine and I feel good, I'm feeling like I never should ♫

J'aimerais m'essayer à un travail façon Vies parallèles des hommes illustres, avec deux hommes dont la notoriété est quasi nulle mais y a pas marqué Plutarque non plus hein. Je ne sais pas ce que cela donnera dans la durée car les protagonistes peuvent disparaître du jour au lendemain et les relations tourner court. Mais tentons l'expérience.

D'une part l'homme-au-nyme ; d'autre part...d'autre part je ne sais pas comment le désigner, ça commence mal et c'est symptomatique je crois d'un trouble autre que purement sexuel (confer Titus)...d'autre part donc E. (voilà que j'inaugure l'usage de l'initiale) (ben merde alors).

Le portrait de l'homme-au-nyme a été brossé ici.

Quant à E., il a le même âge que moi, il est blanc, grand et mince, il me plaît physiquement et intellectuellement, semble célibataire, n'a pas d'enfant et beaucoup d'humour. Il fait du tennis. Il présente un mélange intéressant d'assurance et de réserve (l'homme-au-nyme s'est plus livré en quelques jours que E. en plusieurs mois). Il travaille au même endroit que moi mais dans un département différent. Mes fonctions transverses (rappelle-moi de caser les termes mutualisation et fluidification du suivi) nous amènent à échanger des mails dans lesquels nous prenons soin de doser l'humour et la taquinerie (dont une allusion sexuelle de sa part, reprise en fil rouge depuis).

Plus récemment une situation perturbée et génératrice d'informations contradictoires nous a amenés à croiser nos sources pour évaluer les scénarios envisageables de sortie de crise. Accélération de la cadence des échanges électroniques et virage négocié un après-midi de mai :
Ada : J'attends...
E. : Je suis passé mais tu étais avec ton boss, c'était gênant. Mais je te propose d'en débattre, si tu le peux, dès 18h au troquet.
Ada : Quel troquet ? Avec qui ? Vous voulez pas venir boire des coups chez moi plutôt ? (je pense à ce moment-là qu'il me convie à un after work déjà planifié)
E. : Le troquet c'est le Miroir (par exemple). Vous ? euh, ben c'est moi (on peut se dire tu) (alors qu'en fait non, il m'invitait moi) (et il est drôle n'est-ce pas ?). Maybe S. comme c'est parfois le cas le mercredi mais y a rien de signé.
Ada : Ok on se dit tu, c'est plus simple. Tu veux pas venir boire des coups chez moi plutôt ? Avec S. si tu veux. Je suis coincée avec ma fille.

C'est ainsi que S. et E. débarquèrent chez moi aux alentours de 19h, que la soirée fila si vite que bientôt il fit jour, que S. alors s'en alla tandis que E. et moi nous retrouvâmes nus dans mon lit à nous caresser de diverses manières sans que n'ait lieu la moindre pénétration car mademoiselle A réclamant son lait de 7h du mat interrompit le même-pas-encore coït. Passons sur cette journée épuisante...un jeudi de l'Ascension mémorable...Après une nuit blanche alcoolisée et pas mal érotisée, je te déconseille d'avoir à t'occuper d'un enfant en pleine forme, tu en garderais des séquelles importantes. Attardons-nous plutôt sur ce qui s'est passé dans le lit. Je n'ai aucun souvenir de la façon dont nous nous y sommes retrouvés, après le départ de S. (merci l'alcool (j'avais sorti le rhum, fatalement...)), je me souviens parfaitement en revanche avoir été tout au long de la soirée, et proportionnellement au taux d'alcoolémie, très proche de E. et très tactile avec lui. Il reçut le message cinq sur cinq semble-t-il et il est gênant, encore aujourd'hui, d'avoir subitement sur mon lieu de travail des flashes de sa tête entre mes jambes. Au niveau de la performance, le plaisir a été de pouvoir le toucher enfin. Les gestes étaient retenus, presque timides de part et d'autre, l'excitation plus cérébrale que sensuelle. L'alcool et la fatigue nous anesthésiaient sans doute un peu. Je suis toujours en possession, jusqu'à nouvel ordre, du tee-shirt lui appartenant et qu'il m'a prêté lorsque dans un brouillard migraineux je me suis levée pour la préparation du biberon, il n'a pas voulu que je l'ôte au moment de son départ (ce tee-shirt sent terriblement bon (son déo, son gel douche ou je ne sais quoi) même après un passage dans mon propre lave-linge).

Troisième rendez-vous, à mon initiative, avec l'homme-au-nyme, en semaine cette fois. Il arrive en scooter, nous prenons un long apéro dans le jardin, mangeons une pizza, nous racontons nos vies, nous touchons et nous embrassons beaucoup. Bière pour moi, rhum pour lui. Cigarettes légales et rien d'autre. Je sais qu'il bédave très régulièrement et lui dis mon envie de fumer avec lui pour l'effet aphrodisiaque que cela me procure. Nous passons au lit pour quelques heures de baise sportive et douce à la fois, il réitère sa joie de me connaître, nous refaisons classiquement le film de notre rencontre et de nos perceptions premières réciproques. Il dit Je peux te dire un truc sans que tu te vexes ? Oh là là tu me stresses là, je réponds, mais vas-y, je m'attends au pire, il dit Je trouve que t'as un cul et des seins super, je les adore, tu m'en veux pas de te dire ça ? Il dit Tu m'excuseras si je te tourne le dos quand je dors. Il dit Oh là là je suis trop bien avec toi, je suis content que tu m'aies invité ce soir, merci vraiment. Et comme je lui fais remarquer que le plaisir est partagé et qu'il doit cesser de s'excuser d'être là comme s'il dérangeait parce que je kiffe moi aussi, il dit Oh là là, tu me fais rougir là, il désamorce Tu sais pas ce que c'est qu'un noir qui rougit hein, il réamorce Mais je manque de confiance en moi tu sais. Lui aussi est fait d'un alliage curieux d'aplomb et de retenue. Après 3 petites heures de sommeil, nous buvons un thé sur le canapé tandis que mademoiselle A, sur mes genoux, biberonne. Je te déconseille de niquer toute la nuit à la veille de mener une série d'entretiens de recrutement, tu aurais, face à des candidats concentrés à l'extrême, des images mentales intempestives et des contractions involontaires de diverses parties de ton anatomie (sans parler des courbatures).

Réaction de mademoiselle A à la présence d'un inconnu au moment du petit déjeuner où rituellement sa mère se consacre toute à elle alors que là vachement moins hein.
Avec E. : elle lui fait un bisou sonore sur la bouche et il s'en émeut.
Avec l'homme-au-nyme : elle le montre du doigt en criant Papa, papa ! et il s'en émeut.

Réaction personnelle globale : tiens tiens un triangle.

4 commentaires:

Cristophe a dit…

Il faut séduire la fille pour mieux avoir la maman ?

Anonyme a dit…

Attention, douce Ada, attention... Le triangle est guère connu pour être l'instrument de musique le plus harmonieux...

Nononyme

Ada a dit…

Ah Cristophe, si tu savais comme mademoiselle A est une fille facile...

Nononyme, ben oui, je sais, ta remarque est fort judicieuse, mais c'est plus fort que moi faut croire...
Sinon, le carré, c'est bien non ? C'est vachement plus carré quoi.

Anonyme a dit…

Vouiiii, le carré, c'est très bien ça, très!

Nononyme