lundi 25 février 2008

♫ J'ai bu la tasse tchin tchin ♫

Bon ça y est, j'ai cinq minutes. Viens par là que je te cause.

Tout a commencé un pas beau jour (et sûrement pas une nuit vu que les magasins sont fermés), de l'an de disgrâce 2006. Quelques temps après que monamour m'ait livré le fruit de sa réflexion consécutive à une semaine de break. À savoir : "Je veux qu'on continue à pas se voir". Ce qui est pas mal original comme formulation de rupture, le divan de l'analyste en a fait ses choux gras, je te prie de me croire.

Et donc, suite à ce cataclysme sentimental que quand même j'en ai pas mal souffert hein (parce qu'en plus à l'époque je savais pas que ça se finirait bien et qu'on vivrait heureux dans le futur et tout ça, j'avais oublié de lire mon horoscope), eh ben je me sentais comme qui dirait moche. À vrai dire, y avait pas que moi que je trouvais moche. Rien ne trouvait grâce à mes yeux, la vie elle était trop pourrie, insipide et sans aucun sens.

Alors c'est vrai qu'au bout d'un moment, j'avais fini par émerger du terrier où je me cachais pour panser mes plaies comme un animal blessé que j'étais, et même j'avais recommencé à sortir, à tel point que j'avais comme qui dirait un amant, non parce que l'amour je te rappelle que ça valait plus grand chose mais le sexe bon pourquoi pas...Ainsi j'avais un amant (Canada Dry de son surnom), ce qui contribue un peu à se sentir moins moche, mais pas trop non plus.

Dans l'optique de poursuivre cette entreprise de reprise du poil de bête, un jour plutôt moche, et sûrement pas une nuit je te répète, je me suis dit bon ma fille c'est pas tout ça, faut se remuer, le show il must go on, achète-toi un maillot de piscine.

Et un bonnet tant qu'à faire. Comme ça t'auras la panoplie complète pour t'intégrer à l'équipe de copines sportives et tu prendras soin de ton corps, et tu t'aimeras plus mieux. Oui, naïve que j'étais, je faisais confiance aux copines, et elles, les pauvres, elles me faisaient confiance...On croyait à l'esprit d'émulation, on se disait que sur trois que nous étions, ce serait bien le diable s'il ne s'en trouvait pas toujours une pour remuer les autres.

Eh bien ce fut le diable. Le diable de la flemme. Le diable de ouais mais bon y a apéro chez Machin. Le diable de non mais attends, faut ab-so-lu-ment que j'aille à la laverie, j'ai plus rien à me mettre. Le diable de ah non je peux pas, je suis pas épilée pile-poil -ah aha...Si tu veux bien compter, cela faisait donc deux ans que le maillot, il traînait en bas du placard, avec le ticket de caisse dans le sac plastique.

Sauf qu'entretemps, c'était plus le même placard parce que j'ai déménagé, eh oui, j'ai déménagé pour emménager avec monamour qui plus est, que la vie est belle, que tout le monde il est beau et il est gentil, et moi aussi.

Eh ben pourtant maintenant je vais à la piscine. Faut pas chercher.

mercredi 20 février 2008

"Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?"

Je ne sais pas si t'es un peu creusé la cervelle à propos des SMS du charmant charmeur chilien mais moi oui. Genre tapoter sur Google pour voir s'il s'agissait pas d'une citation connue, j'avoue j'ai fait et ça n'a rien donné. Et ma culture livresque n'a pas suffi à deviner. Heureusement le fin mot de l'histoire est arrivé en la personne d'un nouveau SMS que je te livre sans plus de détour.

Coucou ! Ø fait le texte ke jtavais env en 3 parties était de Kafka extrait d'un ptit bouquin ke je compte t'offrir. J'attendais une réaction...Ah ben voilà, ça paraît évident une fois qu'on sait hein ? Mais je te rappelle qu'on connaît toujours pas le titre du bouquin...Les lettres à Milena peut-être ? Quel suspens j'te jure...

Jvoi kjté loupé hier...O fèt jmet plus lé pieds o nouveau bar. Jprendrai toi et un verre avec plaisir ! Oui car la veille j'étais de passage dans le quartier, avec mon pote et ma copine du quartier. Et même le gars à la guitare a fait une apparition inopinée et non désirée (par moi du moins) qui a heureusement eu le mérite d'être courte...apparition que j'aurais bien troquée contre celle du charmant, mais non. Bon. Là où je voulais en venir c'est : non mais putain t'as vu comment il est stylé ce SMS ? "Je prendrais toi et un verre", tu sais que c'est carrément une figure de style le truc ? et tu sais comment ça s'appelle comme figure de style ? Un zeugma. Y en qui te diront que c'est plutôt une anacoluthe, moi je te dis que c'est un zeugma et puis c'est tout. Tu peux applaudir bien fort le charmant pour la beauté du geste, et moi pour l'analyse du texte, et si tu veux t'entraîner à reconnaître les figures stylées de notre riche rhétorique, je te conseille la pub, c'est pas mal, parce que ah que veux-tu, tout le monde n'a pas la chance d'avoir un charmant charmeur chilien qui lui envoie des SMS, et toi t'en as pas, dommaaaaaage...

Oh ça va hein, on peut rigoler. En plus t'as vu, je suis sympa quand même, je partage. Alors la suite. Alohaaa ! On pe svoir ojourd'hui stv ?! C'est à partir de ce SMS que j'ai commencé à répondre. Comme je ne conserve pas les miens propres (oui bon tu m'as très bien compris. Tu vois comment t'es ? j'essaye d'éviter les lourdeurs afférentes aux répétitions et toi, tout de suite, tu t'engouffres dans la brèche), je ne peux pas te les citer texto. De mémoire il était question d'impossibilité pour cause, entre autres, de crève, mais que cela dit, malgré sa sombreur (si, ça existe), Kakfa est un auteur que j'aime beaucoup (oui ben quoi ? je suis pas hyper calée en SMS moi, je fais dans l'informatif).

Jété sur ktaller aimer ! Jé très envie dte voir ! Sors té microbes ö soleil ! Oui mais là non pas tout de suite, étant donné que je m'étais chopé une bonne fièvre suite, je pense, à un voyage en scooter (non je conduisais pas), sous des températures négatives peu compatibles avec un taux d'alcoolémie plutôt positif...Au réveil t'hésites entre la crève et la gueule de bois mais la fièvre t'ôte d'un doute. Donc non, pas de sortie, je suis une limace souffrante à la température ardente. Mais je lui dis quand même que je lui fais avec les mains ce que je peux pas lui faire avec la bouche pour pas le contaminer (des bisous quoi oh). Hummm...répond-il. Bip moi déktutsens mieux ! Jte fais pleins dbizoux doux avec ma bouche moi ! Deux SMS c'est fatigant quand t'as 39, alors je me rendors et je fais des rêves érotiques, c'est malin.

Le lendemain : Tchaö kö ! Alors, te sens tu prête à partager tes ptis microbes ?! J'ai pas répondu parce que j'avais piscine. Non mais piscine piscine. En vrai. Je vais à la piscine en vrai. Je répète parce que t'as pas l'air de te rendre compte. Bon bref je te raconterai quand j'aurais cinq minutes.

Et aujourd'hui : Coucou ! Komen allez vous toi & té ptis microbes ?! A défö d'être "l'homme de ta vie", jéspère être celui dtes envies ! Là ça a fait tilt. Doublement tilt même. D'abord, je pense que tu seras d'accord avec moi pour dire qu'il s'agit d'une paronomase. L'homme de ta vie, celui de tes envies. Paronomase. Évidemment. Le second tilt c'est pour les guillemets. Par cette citation, il fait visiblement allusion à quelque chose que j'aurais dit quelque part, tu suis ? Et moi depuis quelques temps, je m'interrogeais sur la provenance d'un certain visiteur à la requête identiquement répétée, tu suis toujours ? D'où ma réponse : Hey ! c'est toi qui tapes "charmant charmeur chilien" sur Google !?

Et lui : Oui chéé moaaa ! Alors onsvoa ?!

lundi 11 février 2008

"Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?"

De temps en temps, à intervalles irréguliers, le charmant charmeur chilien prend des nouvelles. Jpense a toi...Et ö ptit pingouin, jespère ke vous allez bien...Je lui réponds. Ou pas. Ça dépend. Mais c'est agréable, ce fil ténu qui nous lie, nous relie, oh le joli fil entre nos coeurs passé (c'est la fête à Alain en ce moment hein). Non parce que bon, les ex on a dit non mais ça empêche pas de s'intéresser à leur sort (oui je sais, je m'enfonce, je dis plus rien) (tiens d'ailleurs figure-toi que j'ai bu des coups avec l'Écrivain récemment) (mais là c'est pas pareil, je le considère pas comme un ex lui, ça n'a rien à voir). Bref. En général ça se limite à quelques mots tels l'exemple ci-dessus cité. Tu vois quoi, rien de bien méchant. Au contraire.

Et puis la semaine dernière, vlà ty pas que je reçois pas moins de trois SMS à la queue leu leu, oui trois, parfaitement, ci-après numérotés de 1 à 3 afin que les choses soient claires. Et nettes.

1)...Abandonnés, nous le sommes, certes, comme des enfants égarés dans la forêt. Alors comme ça, d'entrée de jeu, ça fait penser au Petit Poucet, le fameux conte de Charles Perrault. Ben oui hein, perdus dans la forêt, a priori, dans la culture un peu commune et quasi universelle, t'associes au Petit Poucet...Tu vas quand même pas me dire que tu penses d'abord au Blair Witch Project ? Ah j'te jure...Bon, poursuivons dans l'analyse. Tonalité sombre, t'admettras. La forêt c'est toujours menaçant comme symbole, le lieu de tous les dangers, où la lumière est absente, au même titre que l'espoir. Sans oublier la notion centrale : à savoir le fait d'être complètement paumé, genre mais dans quel monde on vit ? et où tout cela va-t-il nous mener, dépourvus que nous sommes du moindre repère ? Pour synthétiser c'est pas la teuf (oui je sais, j'ai un esprit de synthèse très développé).

2) Quand tu es devant moi et que tu me regardes, que sais-tu des souffrances qui sont en moi et que sais-je des tiennes ? Ah tu vois, qu'est-ce que je te disais ? Souffrance, maintenant. Et interrogation métaphysique. Car finalement, hein, que peut-on vraiment connaître de l'autre ? Sous-entendu : rien. Mais c'est vrai que c'est pas en se dévisageant qu'on risque d'y arriver, vu que l'habit ne fait pas le moine je te rappelle.

3) Et si je me jetais à tes pieds, si je pleurais et si je racontais, saurais-tu plus de choses de moi que de l'enfer, quand quelqu'un te raconte qu'il est très chaud et terrible ? Et voici venir le grand thème de l'incompréhension réciproque, de l'incommunicabilité, du partage impossible, de l'isolement. Car si tomber le masque ne suffit pas, si même la parole n'est pas un langage commun, si seule l'expérience personnellement vécue dans sa chair a un sens...alors, synthétiquement encore une fois, on est mal barré.

Je t'avoue qu'à tout cela je n'ai dit mot. Parce que répondre laconiquement 1) certes, 2) pas grand-chose, 3) non...je sais pas pourquoi, je l'ai pas senti. Dans l'hypothèse où ces SMS sont tirés d'un texte préexistant (ce qui n'est pas démontré, bien que je ne reconnaisse absolument pas le style du charmant charmeur chilien), j'aurais pu envoyer à mon tour une citation, baudelairienne tant qu'à faire, genre "Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !". Mais non.

Et puis ce matin, un SMS se faufile sur l'écran : Un lundi peut en cacher un autre...Sache qu'un train t'attend trj. Ça me ferait plaisir de refaire un voyage avec toi...Là je dis oui. Enfin non, me fais pas dire ce que j'ai pas dit. Simplement là je le reconnais le charmant, dans toute sa splendeur. Parce que c'est beau quand même hein. Mais bon, même si on dirait bien que le malin Petit Poucet a tracé des lignes dans la forêt pour se remettre dans les rails...t'emballe pas trop quand même : à vue de nez ça parle surtout de chemin de fer.

jeudi 7 février 2008

♫ Je sais bien qu'un ex amour n'a pas de chance ou si peu ♫

Je t'ai déjà dit ce que je pensais des ex. Que du mal voilà.

Non mais bon tu m'as compris. Faut avancer dans la vie, c'est une évidence, et vu qu'on n'a pas assez d'essence pour faire la route dans l'autre sens, eh ben on avance. On n'est pas des foules sentimentales non plus, oh !, sois un homme merde. J'ai toujours dit que pour moi ça relevait de la régression, les phases "je revois mon ex de temps en temps", je le clame haut et fort, les ex il ne faut pas...et le fait que l'homme qui partage ma vie soit aussi un ex, étant donné qu'on s'est séparé un moment, le fait que (je m'en rends bien compte) j'ai pas du tout l'air crédible, là, à faire le contraire de ce que je dis, disons que c'est juste l'exception qui confirme la règle. Oui oh eh ça va hein.

Mais quand monamour reçoit un coup de fil d'une vieille copine qui l'invite à l'anniversaire d'une autre vieille copine qui se trouve être son ex à lui, monamour...à ce moment très précis, qu'est-ce que tu fais de tes belles théories ? Tu le laisses parler. Et lui il dit : tu voudras venir ? Non parce que j'ai peur que tu t'ennuies, ça risque de tourner à la réunion d'anciens combattants...Là par exemple je pourrais le couper d'un petit ton acide : ah ouais tu préfèrerais y aller seul à ce que je vois, on se demande bien pourquoi...Mais je te rappelle que je suis pas jalouse, j'ai beau faire, c'est pas mon truc, je manque de repartie à ce niveau-là. D'autant qu'il me laisse pas le temps :...mais ça me ferait hyper plaisir que tu viennes, et eux aussi, ils seraient contents de te rencontrer.

Après j'apprends que le mec de l'ex en question s'est récemment fait la malle, ce qui fait de lui l'ex de l'ex de ex-ex-monamour, n'est-ce pas, mais on s'en fout, n'est-ce pas bis, enfin pas complètement non plus, surtout que ça lui a fait de la peine à l'ex de monamour, normal hein, elle avait quand même envie de faire sa vie avec le père de ses enfants...

Bon je sais pas si tu suis, je me méfie avec toi maintenant. Simplifions : monamour est invité à l'anniversaire de son ex et elle est célibataire depuis peu, avec deux enfants en bas âge et une grande maison à la campagne, qui n'attend qu'un homme pour compléter le tableau. Non mais même pas en rêve que tu vas récupérer monamour, wha la stratégie à deux balles, ouh comment c'est trop nul. Bien évidemment c'est mon inconscient qui parle ici, et comme l'inconscient a pour principale caractéristique de s'écrire comme il se prononce (pour toute réclamation lacanienne je me déclare incompétente), à savoir qu'il n'est pas conscient, en toute logique tu peux jamais être sûr de ton inconscient. Sauf des fois. Mais pas là vu que j'invente. Je suis pas jalouse, combien de fois faudra que je te le dise ?

Je suis pas jalouse mais faut pas trop me chercher non plus. Alors quand une amie commune à monamour et moi nous déclare : ah oui je me souviens d'elle, elle avait un putain de gros cul...oui bon là faut agir. Non parce que moi j'ai pas un gros cul tu vois, j'aurais même plutôt un petit cul, pour ne rien te cacher. Mais attention, le style de petit cul qui peut faire dire J'aime bien ton p'tit cul, un petit cul bien de sa personne hein, je suis une femme à l'aise dans son corps, à l'aise dans sa tête, et mon cul il est très bien comme il est ok ?! On peut peut-être changer de sujet maintenant ? Merci. Cependant quand y a des gros culs dans les parages, je préfère être là, on sait jamais.

Bref j'arrête de te raconter des conneries, je me décide à aller à cette soirée, avec une porte de sortie assez accessible, j'entends par là non pas que j'étais assise à côté de l'issue de secours, mais que ça se passait dans un bar, donc pas en milieu fermé, ce qui est plus facile pour s'esquiver sans que tout le monde fasse Ooooooooooh noooooooooon tu vas pas DÉJÀ partiiiiiiiiiir...Avec une porte de sortie accessible mais aussi une légère appréhension. Même si, bon, y a pas d'enjeu...c'est toujours un moment particulier que de rencontrer les amis d'enfance-adolescence de l'homme de sa vie actuelle (vas-y, touche du bois. Moi je précise "actuelle" sinon ça me paraît un peu pompeux, et puis à mon âge c'est comme si j'avais eu plusieurs vie, tu sais bien, mais dans ma tête je dis "de ma vie" tout court et j'ai presque envie de dire je t'emmerde, mais c'est pas mon genre).

Bon ben voilà c'est fait. Évidemment, dans ce genre de soirée statique autour de plusieurs tables alignées, tu rencontres pas grand-monde à part tes voisins immédiats. Si t'es fumeur, t'as un peu plus de chance d'élargir ton champ. Monamour m'a malaxé le mollet du début à la fin quasiment (et là si j'étais jalouse, j'aurais pu lui sortir : ouais c'est ça, si t'essayes de me rassurer, c'est qu'y a des raisons de s'inquiéter non ? C'est pas mal ça comme scène de jalousie hein ? Mais ça me vient toujours trop tard...avec un peu d'entraînement je vais peut-être y arriver un jour, qui sait ? Non laisse tomber va).

Elle, l'ex, elle m'a fait plutôt bonne impression comme on dit, même si elle a limité ses échanges avec moi à une espèce d'entretien d'embauche, genre que fais-tu dans la vie ? bon jusque-là, que veux-tu ? elle est pas la seule à s'intéresser au faire avant de s'intéresser à l'être, et puis faut bien engager la discussion d'une façon ou d'une autre...Là où elle m'a plus surprise, c'est quand elle a demandé : et quelles sont tes perspectives d'évolution ? Mais sinon ça a été. En plus, y avait aucune raison de se faire du mauvais sang : elle a pas mal maigri à ce qu'il paraît et du coup elle a plus trop un gros cul.

lundi 4 février 2008

Imperius curse

Je me suis fait avoir. Comme une bleue. Là dernièrement.

J'étais en congé. Mais en congé sérieux attention. Parce que oui je...hum...enfin comment dire...je...prépare...un...concours...oui voilà...Je prépare un concours. Eh ben quoi ? rien de plus normal hein. Investir dans quelque chose qui va à peu près certainement rater, d'autres l'ont fait avant moi, je vois pas pourquoi je me priverais, si on va par là on sortirait plus de chez soi...Alors justement c'était le programme. Pas sortir de chez moi, une fois approvisionnée en documents divers, variés et surtout remarquables par l'intérêt qu'ils suscitent. Par exemple : La décentralisation. Ou bien Une histoire des médias. Voire Histoire des idées politiques en France au XIXè siècle. Oui je sais, c'est très excitant, ça fait soupirer de plaisir, t'as les yeux qui brillent. Et encore je te montre pas le reste de la biblio, j'ai peur que rien que d'écrire les titres ça te fasse fuir.

Alors bon je me rends justice quand même, j'ai bien respecté le "pas sortir de chez soi", à part pour une soirée par-ci par-là (mais ça compte pas les soirées hein), un concert à la Guinguette, qui s'appelle plus la Guinguette je te ferai dire, une velléité de prendre les chemins de fer (oui une envie dingue de m'en mettre plein le nez et puis finalement c'est passé, je crois que ça vaut mieux), à la place on s'est fait une balade en vélo avec monamour, ce dimanche où il a fait si beau, 50 bornes en tout, oui monsieur et même pas de courbatures. À part ça donc, j'ai pas bougé de chez moi, je te jure, bien calée sur les gros oreillers, et j'ai pas arrêté de lire. Tu me diras : eh ben c'est bien. Je te dirais : oh putain oui que c'est bien, mais c'est pas vraiment ce que tu crois.

Là où ça a un peu foiré c'est que la biblio, je l'ai pas hyper bossée. Ben non. En fait, dans mon élan de motivation insensée, j'ai aussi emprunté un bouquin en anglais. Oui parce que bon, y a une épreuve en anglais je te signale. Ça partait d'une bonne intention tu noteras. Mais au lieu de prendre, je sais pas moi, mettons un Jane Austen, ou un Dickens, j'ai pris Harry Potter and the Philosopher's stone. Forcément j'ai été obligée d'acheter Harry Potter and the Chamber of secrets. Et puis une chose en entraînant une autre, après The prisoner of Azkaban, il a fallu passer au Goblet of fire...Là j'en suis à la fin de Harry Potter and the Order of the Phoenix. J'ai évidemment déjà acheté le suivant. Et je sais d'avance que je ne pourrai pas attendre que le dernier sorte en poche, c'est foutu d'avance...Depuis 10 jours je suis plongée là-dedans, j'arrive pas à émerger. Bon l'avantage c'est que monamour et moi nous communiquons en anglais. Et j'aime bien dire Her-my-o-nee avec l'accent. Enfin bon tu vois quoi, des trucs essentiels.

Cependant une angoisse m'étreint : je suis presque au bout là, bientôt c'est la fin...Non mais tu comprends pas ? Quand tout sera lu, qu'est-ce que je vais faire dans la vie moi ? Voir les films peut-être...