jeudi 24 avril 2008

♫ J'ai des doutes sur la notion de longévité...sur la remise à flot de la crème renversée ♫

Mais jusqu'où irais-je ? jusqu'où ?

Vlà t-y pas que je fais du footing maintenant...Des choses à évacuer peut-être mmmh ?

Ouais. Principalement du goudron en plaques j'imagine, avec ardent volontariat pour une ablation immédiate des poumons. Disons qu'au moment où je m'arrête, ça donne à peu près Hé bé hh hh hh (onomatopées de l'essoufflement) si j'en cof cof cof (onomatopées de la toux) si j'en avais hh hh pas autant cof cof besoin arrrgrr (onomatopée du raclement de gorge) cof cof cof cof de ces hh hh hh putains de poumons arrrgrr j'm'en séhhparerais volontiers cof cof grr...

Sinon les cuisses ça va hein, je fais les étirements comme il faut, même pas mal.

Tours de lac...ben oui c'est la règle, je tourne autour du lac...en rond, c'est pas faux. En plus ça te permet de te repérer de façon spatio-temporelle. Par exemple : si tu croises le mec en short rouge toujours devant le saule pleureur et si t'as l'impression que le mec en short rouge court vite, alors tu cours au même rythme que le mec en short rouge et donc tu cours vite. Sauf si le mec en short rouge ne court pas vite. Auquel cas toi non plus. Mais il se peut aussi que le mec en short rouge courre vraiment très très vite et que toi tu sois immobile, c'est possible.

Eh oui c'est pas facile tous les jours. Comme dirait je sais plus qui, la vie c'est dur et puis tu meurs. Alors quoi l'éternité ? T'imagines un peu : la vie c'est dur et puis tu meurs pas ? Pitié. Plutôt crever ah aha.

Non mais à part entretenir la machine et se défouler de toutes ces choses qui t'encombrent pas que les poumons, y a quand même, faut pas se mentir, la peur. Memento mori hein. Et en attendant faut bien vivre. Voire mieux : vivre bien. Mais le mieux est l'ennemi du bien, je sais pas trop comment on va s'en sortir...

Comme dit Michel (là je sais que c'est Michel, c'est pourquoi je le précise) Un poète mort n'écrit plus. D'où l'importance de rester vivant. Mais bon je m'égare non ? Vu que si t'es pas poète, ça marche pas son truc. Disons que ça n'a pas d'importance, poète ou mousquetaire de la distribution, on s'en fout, la seule importance, la vraie, c'est rester vivant. Je dis ça parce que souvent quand les gens meurent, bon déjà c'est pas très sympa de leur part je trouve, surtout quand ils mettent longtemps, c'est assez fatigant, en plus ça te met face à tes ambivalences, à savoir : oh non je veux pas qu'il meure...mais oh là là quand est-ce qu'il se décide à mourir, ça devient lourd là cette agonie qui n'en finit plus...C'est ça l'ambivalence tu vois, vouloir un truc et son contraire. Et quand ton ambivalence elle te porte à souhaiter la mort de quelqu'un, ben c'est...normal. Eh oui. Par contre ça se gère assez difficilement.

Et là je sais plus du tout où j'en suis...

Ouais, rester vivant, c'est ça. Mais pas tellement les autres hein. Surtout toi. Disons que quand quelqu'un meurt, ça fait de la peine, c'est sûr (le pire advenant quelques mois après la mort, quand tu prends conscience du manque. Je pense que je ne t'apprends rien), ça te fait de la peine mais aussi, et c'est là que je voulais en venir, ça te fait peur, parce que, à force, tu te dis que la mort ça n'arrive pas qu'aux autres.

Du coup tu fais du footing. Enfin je crois.



À propos de prisons, tu as quartier libre jusqu'au 13 mai. Eh ouais. C'est la mer allée avec le soleil (attention, ici il ne s'agit pas de Michel, mais d'Arthur, poète mort de son état). T'inquiète je reviendrai bronzée.

mardi 15 avril 2008

Fuck off

Collègue 1 : Ah Ada, tu es de retour, tu nous as manqué hier.

Comment se fait-il que, tandis que je lui souris gentiment, je pense très fort : EH BEN C'EST PAS RÉCIPROQUE.

Collègue 2 : Ah Ada, t'es bien coiffée aujourd'hui.

Comment se fait-il que, tandis que je lui souris gentiment, je pense très fort : COMMENT ÇA AUJOURD'HUI ?

Collègue 3 : Dis Ada, tu ferais quoi, perchée sur l'Himalaya, par rapport au cannibalisme ?

Comment se fait-il que, tandis que je lui souris gentiment en faisant semblant de m'intéresser à la question, je pense très fort : OH TOI J'AURAIS AUCUN SCRUPULE À TE BOUFFER, MEME VIVANTE ?

Collègue 1 est hystérique, égocentrique, logorrhéique. Ça ne se voit pas forcément dans l'exemple choisi mais méfie-toi, il s'agit simplement d'une feinte pour se répandre voluptueusement dans le récit de tout ce que j'ai raté en ne venant pas la veille.

Collègue 2 est alcoolique. Et soule au moment où elle tourne si joliment son compliment.

Collègue 3 est raciste. Enfin, je voudrais pas trop m'avancer, mais quand je l'entends dire : moi ma fille, tout ce qu'elle veut mais qu'elle me ramène pas un Noir...ben j'en déduis qu'elle est raciste. Mais je juge peut-être hâtivement hein...

Quand tu sais qu'actuellement ces trois spécimens rares d'une humanité à devenir chèvre sont dans MON bureau...la question du comment se fait-ce devient tout de suite assez superflue.

La vraie question c'est : jusqu'à quand vais-je contenir ce que j'ai vraiment envie de leur répliquer, sans souci de la diplomatie ni de l'entente cordiale ?

Car s'il n'y avait que ça...

Mais non, il faut encore qu'une lente et douloureuse agonie (d'un être cher tant qu'à faire, on est quand même là pour rigoler) engendre quelques dégâts collatéraux au sein de mon couple.

Autant te dire que des vacances j'en prendrais bien là tout de suite.

En attendant, je vais me procurer un substitut et ce, dès ce soir : champagne et foie gras. Que la fête commence !


lundi 7 avril 2008

♫ Et Dieu créa la flemme ♫

Pendant que la flamme olympique traverse le sud de la capitale française, je me demande si j'ai pas perdu la mienne de flamme. À moins que ce soit juste de la flemme, faut voir...

Bon ben tu dis si ça fonctionne ou pas hein, n'hésite pas, ça changera rien, ah aha.

Donc là pour faire genre actualité engagée, normalement t'as un petit extrait d'une chanson sur le Tibet, par nos amis de LSD.

Paroles :

Là-bas tu peux voir des moines à cheval

Qui descendent la rue pricipale

Et tous les voyous de l'Amdo

Qui jouent au billard dans la boue

Ils en veulent pas après tes sous

Car tout c'qu'ils veulent, c'est qu'tu leur donnes

Des photos du Dalaï-Lama, leur chef incontesté

Y a des pays comme ça où les gens ont appris

À faire flotter très haut d'invisibles drapeaux

Flotter très haut d'invisibles drapeaux

Et même quand leurs grands monastères sont réduits en poussière

Ils continuent à faire tourner leurs moulins à prières

Car ils savent que tôt ou tard la victoire c'est pour eux

Extrait.

Et puis de l'image animée en la personne d 'un clip des mêmes, avec des couleurs trop belles et de l'effet spécial à gogo. Attention les mirettes !