Très
vite.
La partie carrée : tout cela me paraît si loin maintenant. Qu’en
dire ? La petite japonaise était belle et très focalisée sur moi, ce qui n’était
pas pour déplaire à Titus et à l’homme qui sent bon. Je ne revois plus cette
clique (cela dit sans connotation péjorative) depuis plusieurs semaines.
L’agression :
Huggy les bons tuyaux et Big Boss sont revenus chez moi. Je me suis refusée au
Boss. Il n’a pas supporté la frustration. J’en ai récolté des bleus sur les
bras et sur la fesse droite et quelques courbatures (Huggy s’est interposé un
peu tardivement). Plus de peur que de mal mais beaucoup de peur suivie d’une
bonne angine, une semaine d’arrêt de travail, petite déprime. E. a été très
investi dans la mise en place d’une cellule post-traumatique. SMS drôles tout au
long des journées où je ne travaillais pas, visites à domicile, préparation de
petits plats, grasse matinée douce.
E. : Il m’a offert un cadeau de Noël
au retour de ses vacances et il a pris les devants, merci à lui (je ne sais pas
pourquoi, je n’ai jamais été aussi en retenue avec un homme qui me plaît. Peur
d’aller trop vite, peur de l’échec, grosse claque de sortie de couple mal
cicatrisée)
– Mais qu’est-ce que je suis pour toi exactement ? Moi au
départ je me suis dit Ada, c’est une fille qui croque la vie à pleine dents, qui
se prend pas la tête, qui papillonne…entre nous c’est une sorte d’amitié
érotique mais elle ne souhaite rien de plus malheureusement.
– Alors je crois qu’il y a un énorme
malentendu.
Je lui ai dit comment je m’étais rapprochée de S. pour l’atteindre,
comment j’avais parfois organisé mon travail pour le croiser le plus possible.
Il en a été très touché. Il m’a dit combien il pouvait être jaloux de ce qu’il imaginait,
à tort ou à raison. Le lendemain pour la première fois, au moment de se
quitter, on s’est embrassé sur la bouche, comme un pacte.
Nous faisons l’amour
avec amour.
Guimauve, je me tais.