samedi 31 mars 2007

♫ Aujourd'hui c'est vendredi et j'voudrais bien qu'on m'aime ♫

Vendredi soir je suis invitée à l'anniversaire de Phénix. Préalablement mon pote et moi on boit un coup au nouveau bar. On veut pas arriver trop tôt, si c'est pour se retrouver à tartiner des toasts merci bien. Malheureusement le concert est insupportable, à peine croyable tellement c'est mauvais. Du coup on débarque vers 22h.

Phénix fête ses 37 ans, la moyenne d'âge de la soirée est vachement élevée. Je reconnais qu'avec mes 83 ans ça aide pas...mais sérieux j'ai l'impression d'être dans une teuf organisée par tes parents. Pourquoi pas hein, juste c'est surprenant.

Et tout le monde, sans exception, nous prend pour les colocataires de Phénix. Alors toi tu vis ici c'est bien ça ? Ben non pourquoi ? j'ai l'air d'être en pyjama là ? En plus y en a un de colocataire (un sur trois. Où sont les autres ? ils font la gueule ?) que j'ai pas mal fréquenté du temps du charmant charmeur chilien (qui lui-même brille par son absence) (et je t'avoue que j'aime autant, déjà que je risque de le croiser ce soir, point trop n'en faut) et donc le colocataire, unique représentant de la maisonnée, affiche un air de mortel ennui...Puis quelqu'un dit que Phénix vient de passer avec un aspirateur à la main et là le colocataire répond, désabusé : Phénix ? passer l'aspirateur ? Non c'est pas possible, c'est une hallucination. Ça pourrait être de l'humour mais tu sens bien que c'est sérieux en fait. J'ai comme dans l'idée que la coloc bat de l'aile. Pourtant y a des aubergines dans le bac à légumes. Tout n'est pas perdu, il y a encore quelqu'un dans cet appart qui sait raison garder.

Ensuite ben écoute, c'est une soirée tout à fait classique. Où forcément à un moment tu parles politique. Ce que j'ai préféré, c'est quand j'ai dit que j'allais voter à gauche et que la dame m'a demandé Pour Bayrou ? et c'était pas du tout une blague. Où forcément tu manges de la pizza coupée en rectangles et du cake fait maison. Prends donc de la quiche mon petit, elle est toute fraîche. Merci papy, euh Gaby, merde, c'est quoi déjà ton prénom ? Où forcément tu te retrouves dans la cuisine pour avoir des discussions élevées d'intellos de gauche. De gauche c'est sous réserve. Intello aussi en fait. Ce qui est sûr c'est que ça se passe obligatoirement dans la cuisine. La psychanalyse par exemple, c'est pas le sujet que t'abordes dans le salon. Jamais. C'est vachement bien le cul contre l'évier, pas loin de la chaleur du four. Par contre si tu veux sortir des grosses conneries et que les gens se marrent, là faut aller sur le balcon. C'est comme ça.

Et aussi pour Ada c'est trop de bonheur tous ces inconnus à qui elle peut raconter la terre de ses ancêtres. La question qui tue et qui t'horripile des fois Tu viens d'où ? hop tu la retournes vite fait bien fait : Ah ben ça tombe bien que tu poses la question, justement je suis partie avec mon pingouin tout ça tout ça.

La personne que je vois le moins, évidemment, c'est Phénix, l'hôte de ces bois. Quand c'est mon tour de lui montrer ma belle voix (comme dans les mariages quand le couple fait la tournée des tables) il me dit qu'il a appris ma récente séparation du charmant. Et tu sais que Phénix, question séparation, il en connaît un rayon. Voici donc le diagnostic de l'expert : T'as bien fait, ça te va bien, t'as bonne mine, t'as l'air posée. C'est ce que je dis toujours, ni remords, ni regrets.

mercredi 28 mars 2007

♫ Viens à la maison, tous les oiseaux t'attendent ♫ (y compris le pingouin)

Plus de doute c'est le printemps. Évidemment au moemnt où j'écris ça, il se met à pleuvoir...On peut pas avancer une idée originale dans ce pays, direct la réaction arrive à la rescousse, j'te jure on n'est pas aidé. Enfin bon, faisons comme si de rien n'était.

Je fais pas partie des gens qui ont une armoire d'hiver et une armoire d'été, parce que d'abord je comprends pas bien le principe, trier son linge deux fois par an, en mettant les gros pulls derrière ou dans des cartons ou je sais pas quoi encore, ça me soule et surtout j'ai pas la place. C'est le bordel dans mon placard et alors ? c'est toi qui t'en sers peut-être ? À moins qu'il ne s'agisse d'un traumatisme infantile, tu sais, quand il fallait se débarrasser des habits qui t'allaient plus vu que t'avais grandi...C'était déjà le bordel dans mon placard, comme quoi j'ai quand même certaines valeurs. Mais je m'habille selon la saison : chaudement l'hiver, légèrement l'été. Ouais c'est pas courant comme façon de faire, que veux-tu, faut toujours que je me singularise. Et maintenant j'en suis à la phase où je panache fringues d'hiver et fringues d'été. Donc on est au printemps.

Je bois des coups en terrasse. Bon là faut faire gaffe parce que bientôt on n'aura plus le droit d'enfumer ses voisins, donc je serai tout le temps en terrasse (j'hésite entre ça et arrêter de fréquenter les bars...Mais j'ai pas le choix, il faut parfois rester humble face à son destin) (ou arrêter de fumer aussi oui. Mais tout ce qui commence par arrêter (oh ben tu vois, ça c'est presque aussi paradoxal que mon sommeil) (et les rêves je te raconte pas mais j'en fais des beaux) (et après je les analyse comme une analysante appliquée) (ce qui est pas mal comme activité de plein air) (sauf que c'est sur un divan) tout ce qui commence par arrêter donc, je crois pas que ça fait partie de mon karma) et ça sera vachement trompeur, vu que ma fréquentation assidue des terrasses voudra pas dire pour autant que je vivrais un printemps permanent. Ah la vie sera pas facile facile...Y a peut-être moyen de se repérer par rapport aux fringues, faut voir.

Y a aussi le fait que je trouve pleins de gens sexuellement attrayants et réciproquement. Par exemple le serveur hier soir était clairement en rut et son plan drague éclair pas mauvais du tout dans le genre cash, mais il a été coupé dans son élan par monamour qui a innocemment débarqué au comptoir pour me dire bonjour et voilà c'était grillé. Même les nanas je les mate pour te dire. Alors c'est bien la preuve qu'on est au printemps.

En plus pour être au diapason, ça bourgeonne, j'ai un petit bouton sur la lèvre, un quasi invisible mais qui fait un peu mal tu vois ? Alors à ton avis qu'est-ce que j'ai bien pu faire avec ma bouche ? je pose la question.

lundi 26 mars 2007

Tenue de soirée correcte exigée

Quand je rentre dans le troquet vendredi, je sais que ma priorité du lendemain sera de faire un shampooing (tu viens d'échapper à un lavage de cheveux...Ah tiens et la chanson qu'on me chantait quand j'étais petite, tu la connais ? ♫ je peux vous passer un shampooing mais vous faire un tour de chant, point ♫ ah j'aime...J'ai failli oublié comment ça s'écrit, non mais qu'est-ce qui m'arrive ?) non pas que je compte me répandre à nouveau sur cette partie de mon anatomie (la chevelure est-elle anatomiquement homologuée) mais simplement c'est très enfumé.

Tout le monde est à la pinte, happy hour oblige, je m'aligne, sauf que je prends pas la même marque que les autres, toujours la petite touche qui fait que hein bon t'as vu ? Je me tape pour la énième fois le récit du voyage en Afrique (manque d'organisation...Pour raconter la terre de mes ancêtres, je convoquais les gens selon un planning mûrement réfléchi, histoire de pas lasser tout en me vautrant dans les redites à longueur de soirées, tout le plaisir est pour moi) mais c'est pas très grave vu qu'en même temps y a le journal de l'économie sur l'écran. Et je suis très absorbée par les écrans, en étant dépourvue. C'est pas une excuse, je suis d'accord...Et j'assume.

J'en veux pour preuve que ça ne me pose aucun problème de te dire qu'un samedi, chez quelqu'une qui était alors en Afrique justement, après avoir arrosé la plante (quand tu penses que j'ai passé des heures dans le métro pour la survie d'une seule plante...Pas bien rentable tout ça...Entre ce que ça m'enlève en espérance de vie et ce que ça lui rajoute, à la plante, franchement je crois que je me suis encore fait niquer) j'ai scotché sur une émission à base de castings où les gens chantent, et ça a duré tout l'après-midi, eh ben je me suis pas lassée, et même je me disais que si y avait moyen de s'amuser un peu avec le noir et l'autre qui a une barbe de trois jours, je dirais pas non, mais à la condition qu'ils soient tous les deux, c'est comme les suppléments, ne peut être vendu séparément.

Sinon dans mon sac se trouve le programme de Marie-George, que j'ai prévu de potasser un de ces quatre, pourquoi pas maintenant ? Non arrête. En plus monamour commence à me faire du pied sous la table et pour finir on parle du vote des étrangers, c'est dans le programme, toujours ça de moins que j'aurai à débattre avec moi-même (surtout que mon idée est faite).

Y en a qui ont faim, mais je prendrais bien un autre verre, ça se fait pas prier en fait, bande d'alcooliques. Après le patron met la sienne et c'est limite limite quand on arrive à la pizzeria, heureusement on est des fidèles (tu sais c'est là que j'ai oublié la nouveauté la dernière fois) ils nous offrent pas encore le digestif mais ça devrait plus trop tarder, on est constant dans l'effort, y a pas de raison.

Classiquement ça se finit qu'on va danser (comme ça je suis sûre qu'un shampooing sera obligatoire). Y a le copain de monamour qui veille sur moi (j'adore pas vraiment), genre il dit au beau gosse (qui serait parfait s'il avait juste quelques centimètres de plus) (mais personne n'est parfait) Eh arrête de la regarder, c'est la femme de mon frère. Et que veux-tu que je dise Même pas vrai, c'est pas ton frère d'abord ? Je me rabats sur le rhum.

Samedi j'ai pas trop vu. Dimanche, le matin en plus, j'ai conduit un camion. Et avec le décalage horaire tu vois ce que je veux dire. Puis monamour me dit : Tu te rends compte un 50 mètre carré pour pas cher, ça serait bien qu'on en prenne un dans le style.

Ouais je vais à la ligne, histoire de. Mais en fait sur le moment, je me suis juste remémoré cette première nuit, pendant que la teuf battait son plein à côté, la petite chambre où on s'était retiré, et le moment où, alors qu'il versait de la vodka sur mon corps avant consommation, je me suis dit Toi et moi on est appelé à faire de grandes choses ensemble.

mercredi 21 mars 2007

♫ I am the passenger, and I ride and I ride...I look through my window so bright ♫

Le pingouin : À un moment on passe le 17ème parallèle, tu sais le fameux...

Ada : Ah non ! pas le 17ème parallèle ! On l'a passé ok, mais on avait dit aussi qu'on le passerait sous silence.

Le pingouin : Allez quoi, le pire c'est de pas assumer. Et puis ça arrive, même aux meilleurs. En plus y a pas grand chose d'autre à raconter aujourd'hui, faut bien se rabattre sur le stock.

Ada : Bon...Ok, le 17ème parallèle...Mais après on parle de la station de service, y a pas de raison.

Le pingouin : Alors le 17ème parallèle, tu situes ? Le nord, le sud tout ça ? Et donc on s'arrête pour dîner. Et vas-y que ça trinque...

Ada : Non mais tant qu'à raconter, soyons précis. Je voulais pas boire pendant ce séjour. J'ai juste pris une petite bière.

Le pingouin : Ouais, enfin, ça a vite dégénéré.

Ada : C'est le chauffeur qui a insisté !

Le pingouin : Là nous assistons à une tentative de dédouanage qui ne trompe personne...

Ada : Il tenait absolument à ce qu'on trinque ensemble, et pas avec un truc de fillette, plutôt avec un truc à base d'alcool de riz.

Le pingouin : Tu la connais Ada, elle est pas contrariante. Bon maintenant elle est pas fière mais elle est pas contrariante...

Ada : Je signale qu'il m'a un peu prise par les sentiments, comme quoi il m'appréciait, que c'était cool de faire la route ensemble et que ça se fêtait.

Le pingouin : C'est ça, c'est ça. Et l'alcool de riz, contrairement à la bière, ça se boit en faisant des 100 %

Ada : Cul sec si tu préfères.

Le pingouin : Moi franchement je savais que ça allait mal finir, mais Ada dans le feu de l'action...

Ada : C'est au moment où je me suis levée que j'ai compris que j'aurais pas dû.

Le pingouin : Puis on remonte dans la caisse.

Ada : Voilààààà...fin de l'histoire.

Le pingouin : Tt tt tt. On roule, Ada frôle le coma éthylique.

Ada : Ouais ben ça se comprend aussi. On a descendu la bouteille quand même.

Le pingouin : Elle a encore la force de lui demander de s'arrêter, elle sort, elle prend l'air, il vient voir si ça va, ils remontent...

Ada : Et j'ai perdu une tong dans le champ, je m'en suis rendue compte que le lendemain, trop la loose...Allez maintenant la station-service.

Le pingouin : Un peu de patience. Je disais donc, on roule à nouveau, toutes fenêtres ouvertes, pour oxygéner au maximum...quand subitement, sans préavis...

Ada : Je m'y attendais pas trop non plus pour tout dire...

Le pingouin : Ada se met à vomir par dessus bord.

Ada : Ben à choisir entre le tableau de bord et par-dessus bord...franchement j'ai assuré je trouve.

Le pingouin : C'est un point de vue. Mais je finis...

Ada : Euh j'ai un appel urgent à passer là...

Le pingouin : Sauf qu'elle avait pas pensé à la vitesse et au vent...Et elle s'est tout pris en pleine face...Hein Ada que tu t'es gerbée dessus ? Non mais personne se moque, on n'est pas des méchants...Enfin c'était crado quand même, elle en avait plein les cheveux...Tu te rappelles Ada ? Dans les yeux aussi un peu...Hé Ada, c'est à toi là, la station-service, on t'attend...Ohé !

lundi 19 mars 2007

♫ Ça fait frémir, faut savoir dire stop ♫

Je sais pas s'il faut parler de mécanique des fluides ou de vases communicants, je m'interroge...Comme j'y connais rien, je vais te le dire à ma façon.

Je pense qu'après une longue réflexion et moultes piqûres de rappel (laisse-moi rêver) il apparaît que tu as fini par comprendre que le charmant charmeur chilien et moi, c'est terminé. Bon je sens que tu vas encore dire Ah bon ? mais pourquoi tu l'as pas dit avant ? Et là, si tu crois que tu vas parvenir à m'énerver, laisse tomber, tu m'as beaucoup déçue mais je me suis fait une raison. Par contre si tu pouvais éviter de prendre ce petit air chagrin de tous ceux à qui j'annonce la nouvelle, genre la bouche tombante, les yeux humides et si pleins de compassion, le tout couronné d'un Mais ça va toi ? inquiet...si tu pouvais éviter donc, ça me ferait des vacances. Déjà parce que d'une part non, ça va pas (enfin si, ça va mieux, sinon je t'en causerai pas) et d'autre part...non d'autre part rien...j'allais dire c'est pas la fin du monde quand même. Mais comme en fait c'est la fin d'un monde...Bref.

Et vendredi soir, après avoir récupéré le bouquin que j'avais oublié le resto la veille...(Un bouquin de bibliothèque en plus, de ceux qu'ils appellent Nouveauté...Ils ont pas peur du ridicule franchement...Non parce que les nouveautés qui datent de six mois, je voudrais pas dire mais niveau fraîcheur ça laisse à désirer. Après moi je m'en fous que ce soit nouveau ou pas, mais qu'on nous laisse le temps de les lire merde...Eh ben non, ce pavé de 700 pages écrit petit, tu te dois de le finir dans la semaine. Tu te démerdes, tu poses des congés, tu lis sous la douche, c'est pas leur problème. Et bien sûr que non tu peux pas prolonger, et puis quoi encore ? Et s'il se trouve que par malchance, tu l'oublies, ce putain de bouquin, à l'autre bout de la ville, vu qu'il te suit partout pour optimiser ton temps de lecture, genre s'il y a un silence à table, t'as presque envie de l'ouvrir, ça sera toujours quelques lignes de gagnées...alors, dans ce cas vraiment trop dommage, tu te retapes un bon trajet en métro dès que possible, et ce même si t'as aucune intention de repasser par là, pour la simple et bonne raison que c'est demain la date limite et qu'ils sont vraiment impitoyables sur les nouveautés, ils te collent des amendes direct et ils bloquent ta carte...mais sinon c'est des bibliothécaires hyper impliqués dans leur mission comme quoi on a tous le droit de lire, oui c'est un droit, quelle que soit ta couleur préférée et la race de ton chien...Seulement tu comprends, il faut poser des règles, sinon où irait le monde ?) à la caisse du supermarché mon téléphone se met à vibrer. Je ne réponds pas. Le caissier, je le vois dans son regard, pense que je suis quelqu'un de poli, alors qu'en fait le numéro qui s'est affiché n'est pas dans mon répertoire, faut pas chercher plus loin. Puis ça rappelle une deuxième, troisième, quatrième fois, toutes les deux minutes...sans laisser de message. Oh tu sais, à ce petit jeu-là ma patience n'a pas de limite, ça peut insister toute la nuit, si je sais pas qui c'est, tu peux toujours courir.

J'ai arrêté de compter depuis longtemps quand enfin on se décide à parler dans le répondeur. C'est Canada Dry. Ouais je sais, te fatigue pas à te justifier, t'as oublié qui c'est...C'est lui Canada Dry. Évidemment il veut qu'on se voie et tout et tout. Alors je me dis, comme ça en passant, qu'il y a une entité quelque part (oui, pourquoi pas là, ce serait cohérent) qui, malgré ma détermination (et crois-moi que pour renoncer au charmant, faut être vachement déterminé) veut pas que je sois monogame. Cependant je me donne à fond avec monamour. Par exemple on a réservé des billets de train pour le mois de juin...si c'est pas de l'engagement sur le long terme ça...

mercredi 14 mars 2007

Pas de titre pour la peine

Ok j'vois l'genre. Dès que ça devient trop allusif, t'es perdu. Pourtant on peut pas dire que je te rabâche pas ma vie en long en large et en travers. En gros t'as bien vu (en gros on voit toujours mieux, c'est pas compliqué) ça tourne autour de l'amour dans tous ses états, avec moi en protagoniste et mes partenaires en second rôle. Et pas de mauvaise foi veux-tu, ils sont pas trente six mille les partenaires. Trois maximum. T'es encore capable de suivre un récit où s'alignent une poignée de personnages non ? Tu lis jamais de roman peut-être ? Ben on dirait pas.

En plus je t'avais vachement orienté dès le titre. Le pingouin. Soyons sérieux deux minutes. Tu vas pas me faire croire qu'il t'est sorti de la tête ? Parce que si c'est le cas, nous on n'est pas sorti de l'auberge. Le pingouin de la réconciliation...Non toujours pas ? Bon ben il te reste plus qu'à réviser.

Ensuite la brosse à dents. Là je veux bien que ça t'échappe, vu que c'est pas un personnage récurrent la brosse à dents (enfin si, je m'en sers tous les jours) et puis toi tu t'en fous, une brosse à dents franchement, en quoi ça peut t'intéresser hein ? Sauf que celle-là était spéciale, au point que je l'avais mise en scène.

La clé maintenant. Pareil, un objet insignifiant mmm ? toi qu'es tellement au-delà de ces contingences bassement matérielles. Un truc pour ouvrir une porte (ou la fermer, c'est pas faux) on va pas s'encombrer la mémoire avec ça...Tu vois, si je devais qualifier ta mémoire, j'hésiterais entre mémoire de poisson rouge et mémoire d'éléphant. Mais rose l'éléphant si tu vois ce que je veux dire. En même temps personne me demande rien sur ta mémoire, t'as de la chance. La clé donc.

Je sais pas si tu te rends compte mais je me suis tapé une fouille archéologique dans les archives là, pour te faire les liens. Comme si j'avais besoin de me replonger là-dedans. On peut dire que tu m'auras rien épargné. Et toi, ingratement, tu vas même pas les lire. M'en fous, j'la connais l'histoire moi...

(en vrai je t'en veux pas tu sais. C'est juste que depuis j'en rêve toutes les nuits, c'est usant)

lundi 12 mars 2007

T'as l'bonjour du pingouin

Je peux te la faire façon tradition du lundi avec récit du week-end incorporé, des pintes de bière dans le nouveau bar jusqu'au couscous pas cher, du concert de nouveau talent à la fermeture avec les piliers, du dragouillage du patron aux frôlements du Chanteur, de la gueule de bois évaporée en mouvements de tai chi, de la barque sous le soleil de Vincennes à la couette du dimanche soir. Ouais, c'est une éventualité. Mais j'ai pas envie. Ça me fatigue d'avance.

Je pourrais réfléchir et m'interroger sur ce SMS non répertorié : Stp rp mwa ! et notamment sur le sens exact de "rp". Mouais...Tu veux pas t'en charger toi ? D'autant que les avis divergent. Alors je fais appel au vote du public.

Et je vais plutôt aller me fumer une clope. Juste avant quand même, je te signale que vendredi matin, au bar en bas, mon pote le serveur était derrière le comptoir. J'allais dire ça tombe bien, j'aime autant que ça soit passé par lui ; en fait comme il a eu du mal à cacher sa joie, j'hésite...Comme convenu je lui ai remis une clé, en échange de laquelle j'ai récupéré ma brosse à dents.

À un moment mon regard s'est brouillé mais on y voit plus clair.

mercredi 7 mars 2007

♫ That's the story of my life, that's the difference between wrong and right, but Billy said both those words are dead ♫

C'est vrai que depuis le retour de la terre de mes ancêtres j'ai un peu laissé de côté ma vie sentimentale. Comprends-moi aussi, c'est pas facile tous les jours...J'imagine que toi-même y a des choses dont tu préfères pas te vanter. Mais bon le moment est venu de faire un point sur l'avancement des travaux. Alors elle en est où l'histoire ? (oui quoi ? bien sûr que plusieurs histoires peuvent n'en faire qu'une, tu vas pas commencer hein, sinon je te donne la recette du chien à la vapeur).

Tu sais peut-être pas (à la réflexion, à moins d'être dans ma tête, je vois pas comment tu pourrais savoir) (et jusqu'à preuve du contraire tu n'es pas dans ma tête) (par contre si tu es dans ma tête, tout s'explique) (je me comprends) bref...sur la terre de mes ancêtres, loin des tentations en tous genres, j'ai largement le temps de méditer sur la situation et je décide que je ne veux plus voir le charmant charmeur chilien et que je veux faire ma vie avec monamour (s'il te plaît laisse-moi finir).

Les retrouvailles avec monamour sont à la hauteur de mes espérances, il m'a tellement manqué, je lui ai tellement manqué, on s'est tellement manqué, que maintenant on essaye de pas se rater. Après je finis par croiser le charmant dans les conditions que tu as lues si tu suis et sinon descends un peu plus bas. Moi, tu vas bien finir par te rentrer ça dans le crâne à un moment, je suis pas quelqu'un de bien, non, tant que je peux esquiver, je me prive pas. Mais quand il me dit que je lui ai brisé le coeur et que ce serait bien qu'on boucle la boucle, là je peux plus fuir. Dommage, ça m'aurait évité de déraper. Ouais parce que quand même hein je suis peut-être lâche mais c'est par instinct de survie, c'est ça qu'il faut voir aussi.

Parallèlement monamour et moi on envisage de fonder une dynastie (enfin surtout lui, moi pour l'instant passer du studio au deux-pièces, ça suffit à m'émotionner) (non mais arrête de m'interrompre sans arrêt : c'est pas encore fait, pour l'instant on réfléchit ok ?)

Bon avec le charmant on s'envoie en l'air comme des sauvages. Il me demande de lui enlever ses pompes et ensuite il dit C'était un test pour voir si tu sais t'occuper d'un bébé. Donc là évidemment je fais comme si j'avais rien entendu. Non c'est pas sympa de ma part, oui je sais. Je suis pas quelqu'un de bien je te répète.

De temps en temps je me dis que je suis une vraie bourgeoise...déjà j'ai un parapluie, t'as qu'à voir...mais pas de montre...tu reliras Balzac, Flaubert ou Zola, et si ça se trouve aucun des trois, toujours est-il que quelqu'un a écrit quelque part que le parapluie et la montre sont les attributs de la bourgeoisie (c'est bon ? on peut continuer ?)...une vraie bourgeoise à qui il faut non seulement un mari mais aussi un amant.

Attends c'est pas fini. Y a aussi le Chanteur là tu sais, celui du nouveau bar qui me plaît bien et réciproquement. Ben lui il arrête pas de m'envoyer des SMS et qu'est-ce qui va se passer ? Seul l'avenir nous le dira.

Voilà. Maintenant tu peux ricaner.