lundi 26 mars 2007

Tenue de soirée correcte exigée

Quand je rentre dans le troquet vendredi, je sais que ma priorité du lendemain sera de faire un shampooing (tu viens d'échapper à un lavage de cheveux...Ah tiens et la chanson qu'on me chantait quand j'étais petite, tu la connais ? ♫ je peux vous passer un shampooing mais vous faire un tour de chant, point ♫ ah j'aime...J'ai failli oublié comment ça s'écrit, non mais qu'est-ce qui m'arrive ?) non pas que je compte me répandre à nouveau sur cette partie de mon anatomie (la chevelure est-elle anatomiquement homologuée) mais simplement c'est très enfumé.

Tout le monde est à la pinte, happy hour oblige, je m'aligne, sauf que je prends pas la même marque que les autres, toujours la petite touche qui fait que hein bon t'as vu ? Je me tape pour la énième fois le récit du voyage en Afrique (manque d'organisation...Pour raconter la terre de mes ancêtres, je convoquais les gens selon un planning mûrement réfléchi, histoire de pas lasser tout en me vautrant dans les redites à longueur de soirées, tout le plaisir est pour moi) mais c'est pas très grave vu qu'en même temps y a le journal de l'économie sur l'écran. Et je suis très absorbée par les écrans, en étant dépourvue. C'est pas une excuse, je suis d'accord...Et j'assume.

J'en veux pour preuve que ça ne me pose aucun problème de te dire qu'un samedi, chez quelqu'une qui était alors en Afrique justement, après avoir arrosé la plante (quand tu penses que j'ai passé des heures dans le métro pour la survie d'une seule plante...Pas bien rentable tout ça...Entre ce que ça m'enlève en espérance de vie et ce que ça lui rajoute, à la plante, franchement je crois que je me suis encore fait niquer) j'ai scotché sur une émission à base de castings où les gens chantent, et ça a duré tout l'après-midi, eh ben je me suis pas lassée, et même je me disais que si y avait moyen de s'amuser un peu avec le noir et l'autre qui a une barbe de trois jours, je dirais pas non, mais à la condition qu'ils soient tous les deux, c'est comme les suppléments, ne peut être vendu séparément.

Sinon dans mon sac se trouve le programme de Marie-George, que j'ai prévu de potasser un de ces quatre, pourquoi pas maintenant ? Non arrête. En plus monamour commence à me faire du pied sous la table et pour finir on parle du vote des étrangers, c'est dans le programme, toujours ça de moins que j'aurai à débattre avec moi-même (surtout que mon idée est faite).

Y en a qui ont faim, mais je prendrais bien un autre verre, ça se fait pas prier en fait, bande d'alcooliques. Après le patron met la sienne et c'est limite limite quand on arrive à la pizzeria, heureusement on est des fidèles (tu sais c'est là que j'ai oublié la nouveauté la dernière fois) ils nous offrent pas encore le digestif mais ça devrait plus trop tarder, on est constant dans l'effort, y a pas de raison.

Classiquement ça se finit qu'on va danser (comme ça je suis sûre qu'un shampooing sera obligatoire). Y a le copain de monamour qui veille sur moi (j'adore pas vraiment), genre il dit au beau gosse (qui serait parfait s'il avait juste quelques centimètres de plus) (mais personne n'est parfait) Eh arrête de la regarder, c'est la femme de mon frère. Et que veux-tu que je dise Même pas vrai, c'est pas ton frère d'abord ? Je me rabats sur le rhum.

Samedi j'ai pas trop vu. Dimanche, le matin en plus, j'ai conduit un camion. Et avec le décalage horaire tu vois ce que je veux dire. Puis monamour me dit : Tu te rends compte un 50 mètre carré pour pas cher, ça serait bien qu'on en prenne un dans le style.

Ouais je vais à la ligne, histoire de. Mais en fait sur le moment, je me suis juste remémoré cette première nuit, pendant que la teuf battait son plein à côté, la petite chambre où on s'était retiré, et le moment où, alors qu'il versait de la vodka sur mon corps avant consommation, je me suis dit Toi et moi on est appelé à faire de grandes choses ensemble.

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