Bon. On en était que Ada kiffe trop la morphine. Ami lecteur, si tu débarques sur ce blog, sache que je ne suis pas une junkie, non, reporte-toi plutôt au post précédent et tu comprendras mieux.
Je vous la fais courte : sortie de l'hôpital, baignade interdite pendant une semaine (bon j'avoue, j'ai fraudé. Mais faut dire aussi, pas se baigner aux Antilles hein, on s'ennuie vite...). Visite de contrôle en fin de séjour : tout est nickel. Fin du flash-back.Samedi 7 mai 2006. Éveillée par une envie matinale (enfin matinale...grasse matinale quoi, vous me connaissez), je m'extrais du lit d'ex-monamour (ben oui, je me trouvais dans son lit, mais par le plus grand des hasards hein...à moins qu'il ne s'agisse d'une coïncidence...oh vous ici ? ben ça alors, si je m'attendais...) et là catastrophe, non mais c'est pas possible, ça recommence ! L'anesthésiste avait raison.
Je rentre chez moi, prépare une petite valise (nuisette, affaires de toilette, livres, pique-nique), téléphone à ex-monamour pour lui confirmer que je vais bien passer le week-end à l'hôpital (ce qui nous fait hurler de rire tellement c'est drôle. L'ironie du désespoir quoi).J'arrive aux urgences gynécologiques et d'une voix assurée, genre professionnelle de la santé, j'annonce que j'ai une bartholinite. Pourriez-vous m'indiquer ma chambre s'il vous plaît ? Je prends du thé le matin, pas trop grillés les toasts, merci, et sans télé...Comment ça je dois passer par la salle d'attente ?
Deux femmes enceintes y sont déjà depuis plusieurs heures. Elles parlent de leurs envies :- Moi je mange plein de fruits : des bananes, des mangues, des pommes...
- Oui, et des pêches et des abricots aussi.- Ah non, pas les pêches ni les abricots. (Elle aurait pas un peu l'esprit de contradiction celle-ci ?) Des kiwis, des prunes...
(Et des scoubidous bidous non ?)Ex-monamour me rejoint. Les heures passent. La salle se remplit et, dis donc, tous les gens qui arrivent après moi passent avant moi, c'est pas de pot hein, elles sont toutes prioritaires. En fait elles sont toutes enceintes, enfin c'est ce que j'en ai déduit...Entretemps j'apprends que c'est une journée très particulière, ils ont jamais vu autant de monde, c'est bien ma veine...Ben au moins je suis sûre de pas être cocue (oui, en même temps je suis célibataire, ça limite les risques).
Une demi-journée plus tard c'est mon tour. La gynécologue m'examine. Mais c'est énorme ! Alors là non, excuse-moi petite, mais en tant qu'ancienne combattante de Bartholin and co, laisse-moi te dire que c'est bien moins impressionnant que l'été dernier, rien à voir, tu serais pas chochotte toi des fois ? Et ça vous fait pas mal ? (Pourquoi ? Y a moyen d'avoir de la morphine là ?) Ben non, même pas mal...Mais ça serait pas plutôt un kyste ? Ben écoutez j'en sais fichtrement rien moi, je suis pas le médecin, je suis la patiente (je crois que ça n'est plus à prouver, ça fait des plombes que je suis là, alors oui d'accord, avec ex-monamour on se bisoute pour que le temps passe plus vite, mais je l'ai quand même bien mérité mon titre de patiente). Bon, ça n'a pas l'air très urgent. Je vais vous prescrire des antibiotiques et vous reviendrez la semaine prochaine. Si ça ne s'arrange pas on opèrera.Mouais...ça serait pas plutôt qu'ils ont pas de lit ? Enfin bon j'étais quand même contente qu'il me garde pas...Depuis je me gave de médocs et je scrute mon anatomie à intervalles réguliers. Je ne vous cache pas que je ne suis guère optimiste car force est de constater que ça ne diminue pas. J'aurais même tendance à penser que ça augmente...damned ! Voilà pourquoi il ne faudra pas s'étonner en cas d'absence. Pour résumer : silence radio = Ada à l'hosto, c'est noté ?
Non mais c'est sympa l'hôpital. Étant donné la qualité de la bouffe et les activités diverses et variées à disposition, ça fait cure de sommeil et d'amaigrissement en même temps, tellement pratique...Et puis j'ai reçu un SMS ô combien réconfortant de la part du gosse beau :
(J'ajoute que dernièrement j'ai dormi 5 jours consécutifs (de jeudi à lundi pour être précise) chez ex-monamour, on a passé beaucoup de temps en amoureux, il m'inonde (oui bon, on se calme) de tendresse (entre autres, oui) mais sinon, rassurez-vous (en choeur s'il vous plaît) : on-n'est-plus-ensemble.)
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