Bon ben vu que je suis tellement prévisible hein, c'est peut-être pas la peine que je te raconte...
Je me suis décidée dimanche peu après le réveil, en envoyant un SMS : On peut se voir ce soir si tu veux ? Incroyable ! Kestufé maintenant ? Jtinvite à manger ! Ben là je peux pas, je me lève à peine et j'ai des trucs à faire, mais ce soir ! Décidément tu es très priz...On verra, tac moi kan té libre, si jle suis ossi...Genre je suis pas à ta disposition. Mais personne t'a demendé de l'être mon gaillard, et permets qu'il en soit de même pour moi. Que tu sois l'ombre de mon chien, ça m'intéresse pas, j'ai pas de chien.
En chemin je rencontre la grande dame, elle veut m'offrir un verre, je fais donc halte. Pas cent ans non plus, le temps de discuter quoi. Puis je remonte la rue alors qu'un SMS impatient m'interroge : Alors tu passes !?
22h, quand je rappelle je tombe sur le répondeur et quand je repasse dans le bar, ils y sont plus. Je laisse un message. Sur ces entrefaites une copine du quartier me propose de passer chez elle, je me retrouve sur sa véranda à siroter une boisson fraîche. Le charmant charmeur chilien appelle : Alors ? t'es rentrée chez toi ? Je suis parti skater avec xxx, tu fais quoi ? Je suis chez une copine. Moi je dois repasser dans le bar, j'ai oublié un truc. Ben moi ça fait pas longtemps que je suis là, je vais rester encore un peu. Non mais si tu veux pas qu'on se voie, dis-le. Si si, mais plus tard. Et une heure après environ : Bon. Té sur ktu veux mvoir ? Je finis mon verre et je te rejoins.
0h30. Il m'accueille avec du whisky. Délicate attention. Et des chemins de fer aussi...ça faisait longtemps. Bon ben voilà, que veux-tu que je te dise de plus. Le futon, le lit, le lit, le futon, une pomme, de la musique un peu trop fort. On s'amuse hein. Opération hibou une bonne partie de la nuit (opération hibou ça veut dire qu'on dort pas) (ouais ben t'es pas obligé de savoir non plus). Le lendemain il prépare un petit déj du tonnerre, comme il sait si bien, on se fait une sieste (grosse fatigue du chemin de fer oblige), la marmotte le retour. Dès que je bouge un petit doigt, il m'enlace, il me serre, il me presse, il me retient, comme si j'allais m'envoler (j'aime pas. En d'autres temps je dis pas. Maintenant c'est plus pareil)...alors que je cherche juste la meilleure position, puis on en vient à diversifier les positions etc etc. Je décline l'invitation d'aller comater au soleil parce que je me dis que là, quand même, ça fait un peu trop tu crois pas ? Il insiste en plus, il va jusqu'à me demander de rester pendant qu'il sort (j'aime bien quand t'es chez moi) et puis quoi encore ? Il me propose aussi de boire un jus de fruits au bar en bas. Je dis toujours non.
Ce matin mon réveil sonne, fin de l'épisode chienne lubrique, je m'esquive comme une petite souris. tu noteras que pas une seule fois nous n'avons parlé du pingouin.
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