lundi 12 novembre 2007

Putain c'qu'il est pas blême, mon pas HLM

Victoire ! Alléluia ! Hosanna ! Je dirais même plus : Eurêka ! Nous avons trouvé !

Comme tu as pu le constater, on a mis le temps. Faut dire aussi qu'on avait des exigences, tu crois quoi ? Déjà, une vraie cuisine, pas un truc à l'américaine, que certes, ça te fait un très joli comptoir avec les tabourets de bar ♫ garçon y a marée basse, remets voir la p'tite soeur ♫, certes, mais en même temps ça te bouffe l'espace dans le salon, et au final ça s'appelle plus un deux-pièces l'affaire. Pas trop au sud, pas trop rive gauche si tu préfères, mais pas rive droite non plus (du moins au sens défiguré du terme) vu que les XVIè et XVIIè arrondissements moi ça me fout la trouille, et ça tombe bien j'ai dans l'idée que c'est réciproque. Pas trop au sud donc, mais donnant plein sud de préférence rapport à la luminosité de notre grise capitale. Une baignoire c'est mieux, à tous points de vue, que ce soit pour la sex-thalasso ou pour éviter la douche, multi-jets peut-être, mais dans un placard. Chauffage et eau chaude centralisés, histoire de passer l'hiver au chaud sans avoir le compteur qui démarre dans la tête dès que t'allumes un radiateur (non parce franchement, à 84 ans j'estime que j'ai passé l'âge d'empiler les couches de fringues à cause d'un chauffage électrique pourri qui te laisse, de toutes façons, le bout du nez tout froid) (si encore j'avais une truffe, je dis pas, mais on n'est pas des chiens merde). Des placards intégrés pour optimiser l'agencement. Et puis, petite cerise sur le gâteau, pas loin du canal. Eh bien, ces critères étant réunis, nous avons eu l'honneur de nous installer ce week-end. Ouais.

Alors bon, pour l'instant, à la nuit tombée nous vivons dans une ambiance très tamisée, sous la lumière douce de petites lampes de chevet, car les plafonniers sont absents des deux pièces principales ; on dort sur le clic-clac du salon, vu que dans la chambre le sommier attend d'être garni d'un matelas ; le matin c'est à qui atteindra l'unique casserole le premier, qui pour faire chauffer son lait, qui pour faire chauffer sa soupe (à 84 ans, j'estime que j'ai le droit de manger de la soupe le matin), oui tu as bien entendu, l'unique casserole, on ne sait pas s'il y en a d'autres dans les cartons encore fermés ou si les esprits frappeurs du déménagement nous ont joué des tours...Par contre on a trois poeles, y a quand même une justice. Pour finir, j'ai pris conscience, à mon grand désarroi, qu'en deux mois d'errance de plan B en plan C d'apparts vides amicalement prêtés, durant ces deux petits mois de rien du tout, j'ai eu le temps d'accumuler un volume impressionnant de volumes, au point qu'il faut, non mais c'est dingue (c'est d'autant plus dingue, j'insiste, que je n'ai pas cessé de me dire : c'est pas le moment d'accumuler les livres, tu vas bientôt déménager, ça va t'emcombrer), au point qu'il faut, disais-je, une bibliothèque supplémentaire pour les caser. Ce qui m'amène à la seconde partie de cette note, à savoir les livres de la quinzaine (enfin je crois, j'ai pas compté les jours).

Sujet Angot, de Christine Angot, je poursuis mon exploration du couple dans tous ses états, éclaté en l'occurrence. Qu'est-ce que tu veux que je te dise, j'aime Christine Angot, et qu'on vienne pas lui parler (ni à moi non plus) d'auto-fiction ok ?

Hannibal Lecter : les origines du mal, de Thomas Harris, bon ben je te le présente pas celui-ci, je crois que vous vous êtes déjà rencontrés. Écoute, ça fait passer le temps hein, genre à la laverie, ou quand tu fais la queue pour rentrer dans le musée (non mais je serais toi, j'achèterais un billet coupe-file, je dis ça pour ton bien, moi je paye pas).

Père-fille : une histoire de regard, de Didier Lauru, mouais, c'est pas pour dire mais il enfonce un peu des portes ouvertes le coco. Après c'est pas forcément des conneries, juste si tu vois à quoi correspond le complexe d'Oedipe au féminin, tu peux te l'épargner. Monamour, qui l'a lu de son côté et qui, je me dois de le préciser, dédaigne généralement toute littérature psychologisante, a appris des trucs lui, il va même jusqu'à dire que maintenant, sous ce nouvel éclairage, il arrive à deviner le père derrière la fille. Enfin bon, c'est toi qui vois.
L'élégance du hérisson, de Muriel Barbery. Je suppose que t'en as entendu parler, en ce moment tout le monde le lit, j'en vois plein dans le métro. La petite fille surdouée et la concierge autodidacte cultivée, non ? ça te dit rien ? C'est ce que Gavalda pourrait faire si elle travaillait son style. La philosophie en plus. Bref, ça m'a ni transcendée ni dégoûtée. Moyen quoi.

Les travers du docteur Porc : une enquête du docteur Porc, de Tran-Nhut, ah là là quelles délices ! Le docteur Porc vit au Dai-Viet, au XVIIè siècle, il est obèse, il pue de la gueule mais il a un visage magnifique et il mène l'enquête. Vas-y voir, franchement.

Chirac et les 40 menteurs...de Jean Montaldo, en lecture à voix haute avec monamour. J'ai pas lu celui sur Mitterrand (et les 40 voleurs). Là on se fade les mécanismes complexes des marchés truqués d'Ile-de-France, mais c'est intéressant, même si très redondant vu qu'il recoupe les témoignages pour les besoins de la démonstration. Montaldo a une plume très fleurie, ce qui ne gâche rien. Quant à savoir si c'est un extrêmiste de droite...?

Le choix de Sophie, de William Styron. Comment te dire ? je me suis laissée embarquer et je dévore. Pas vu le film, jamais rien lu de Styron et là, paf ! J'en suis à la moitié, je trouve ça parfois (rarement pour être exacte, mais quand même) mièvre, je ne saurais qualifier le style, pas foncièrement original à mon goût, mais je suis scotchée, va comprendre...J'oublie de dire que, malgré le sujet, c'est drôle. Non parce qu'un gars qui te cause camp d'extermination, esclavage et sudistes américains, et aliénation, et racisme - bon et amour ok c'est vrai - a priori tu te dis, ça va pas être drôle. Eh ben si.

Tu nous en veux pas, on a laissé Keynes de côté pour l'instant, ce qui fait de lui, en l'état actuel des choses, un adolescent attardé. Mais je te tiens au courant, comme promis.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Putain de putain de putain de bordel de merde....

Et encore je retiens mes mots !!!

Qui aurait pu dire que tu t'installerais dans un 2 pièces cuisines .... le Canal (quelqu'il soit, oui lecteur il y n'en a pas qu'un à Paris de canal) le canal donc, n'a qu'a bien s'tenir !!!

Anonyme a dit…

ARG no Nyme, Hitce Moha

Anonyme a dit…

et en combien de temps ces livres furent avalés Ada ??

Anonyme a dit…

Yéééé !! Je fais tout plein de youhou pour vous deux qui avez enfin trouvé votre nid !
(c'est vrai on est trop synchro.. et on fixe la date du mariage à quand ?)

Ada a dit…

al mistrouille < en effet qui l'eut pu ? Je crois avoir été la plus farouche adversaire de ce genre de projets et puis voilà-ty pas qu'un monamour me tombe dessus...

dragibus < une quinzaine de jours je pense, trois semaines peut-être. Mais le rythme peut ralentir, voire accélérer...

yelka < ben déjà faudrait que je demande ta main à ton mec, on va faire les choses dans l'ordre

Anonyme a dit…

ah bah vi, faisons les choses comme qu'il faut tant qu'à faire !