J'ai reçu un SMS cette nuit à 3h :
Avec moi tu as cessé de te ronger les ongles, tu es devenue XXX (censuré, disons que j'ai progressé professionnellement) et tu as commencé une analyse. Pourkoi m'avoir jeté me répétant ke tu n'avais plus rien à me dire ? crois tu ke les otres oublient tes saloperies ossi vite ke toi ?
C'est signé d'un ex très jaloux auquel je faisais une allusion rapide entre parenthèses dans cette note (c'est marrant, elle fait très exactement suite à celle que j'ai republiée la dernière fois). Alors j'ai eu envie de répondre ça :
"Je n'oublie pas. Avec toi j'étais sans les autres. Sans toi je suis heureuse." C'est le texto que j'ai failli envoyer impulsivement à réception du tien. Et puis je me suis dit que c'était un peu court. Des concours j'en ai passés et réussis avant de te rencontrer. Et je compte en passer d'autres. Le divan, j'y songeais depuis longtemps et c'est sans doute parce que je me sentais si mal dans ma vie au moment où je la partageais avec toi que j'ai franchi le cap. Je n'oublie pas non. Surtout pas que tout le temps de notre relation, je n'avais pas d'autre choix que de me fondre en toi, de disparaître, de couper tous les liens qui me rattachaient aux autres, notamment mes amis que tu n'as jamais aimés. Heureusement ce sont de vrais amis et je ne les ai pas perdus, ils ont su rester patients. Je n'oublie pas que mes moindres faits et gestes étaient suspects à tes yeux, que le moindre coup de fil de "l'extérieur" était soumis à la question. Que tu m'inventais sans cesse des lorgnades dans la rue à tel point que je finissais par ne regarder que mes pieds. Et même ce qu'on pourrait appeler les bons souvenirs, ces rituels amoureux où on se blottissait et toi tu disais Je veux qu'on reste toujours comme ça [alors qu'aujourd'hui je me dis Mais plus jamais ça, plus jamais, cet enfermement névrotique, plus jamais], même ces soi-disant bons souvenirs ne me font pas du bien quand j'y repense [j'en parlais pas plus tard que y a pas longtemps avec monamour : les ex de ma vie, je les revois en général pas mais j'éprouve encore pour eux une petite pointe d'affection. Si je les croisais par hasard, je m'informerais volontiers de ce qu'ils deviennent. Eh ben le Jaloux là, non, c'est l'exception qui confirme la règle, je n'éprouverais que déplaisir]. Je t'ai trompé oui [une seule fois, à peine croyable a posteriori...quelle bouffée d'air pur ! un début de libération dis donc] mais c'est aussi moi que je trompais quand je m'aveuglais au point de croire que notre histoire était viable. Je sais bien que cette réponse te donnera du grain à moudre et l'occasion de me faire part à nouveau de tes aigreurs. Je crois cependant que je n'y répondrai plus.
Voilà le mail que je n'ai finalement pas envoyé. Parce que à quoi bon non ? En plus je continue à me ronger les ongles, mais je fais ça proprement et ça se voit pas alors hein.
3 commentaires:
Allez, moi je me décide et je te l'envoie, ton mel.
Pourtant ça clouerai le bec... Et ça ferait toujours deux personnes qui se boufferaient les ongles...
moi je le trouve très bien ton mail, il est clair, il repose les choses de ton point de vue... Mais parfois il vaut mieux le silence, ça clot plus vite le bec! Bel été à toi Ada ;-)
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