vendredi 5 juin 2009

Attends, man, transfert

Figure-toi le cabinet de l'analyste, moi étendue sur le divan, lui assis derrière sur un fauteuil, le téléphone sonne, il décroche et, oh mon dieu, le truc est en mode haut parleur :

Au bout du fil : Bonjour ! Comment vas-tu ?

L'analyste : Bien.

Moi (in petto) : Mais j'entends tout !

Au bout du fil : Tu finis de travailler à quelle heure ?

L'analyste : À 19h30.

Moi (in petto) : Petite journée dis donc...

Au bout du fil : Je pourrais passer alors ?

L'analyste : Oui oui, pas de problème.

Moi (in petto) : C'est un ami de l'analyste ! L'analyste a des amis !

Au bout du fil : J'amène quelque chose ?

L'analyste : Non ce n'est pas la peine, il y a tout ce qu'il faut.

Au bout du fil : Bon d'accord. Et comme ça je pourrais récupérer mon linge. Gros bisous papa !

L'analyste : Oui voilà.

Je suis traumatisée.

6 commentaires:

yelka a dit…

Y'a de quoi être traumatisée.. non seulement l'analyste a une vie... mais en plus, il a une fille !!

Oh-my-god !

(Et un haut-parleur qu'il ne sait pas éteindre...)

bob a dit…

L'analyse aurait donc (ou aurait eu) une sexualité.

Diantre.

En revanche, Yelka, j'aurais plutôt penché pour un garçon a priori, étant donné le coup du linge. Espérons qu'on en saura plus la prochaine fois.

Anonyme a dit…

Très jolie analyse (comme toujours) de mon confrère Bob. A une exception près, si je puis me permettre. Quand vous dites, cher confrère, que vous penchez pour un garçon -ce qui, entre nous, est tout de même un peu risqué- je m'insurge.
Non, non, cher confrère. Je ne peux vous laisser dire cela. Non, non. Ne m'interrompez pas. L'enfant ne dit-il pas, je cite, "gros bisous, papa"? Et croyez-vous, cher confrère, qu'une jeune homme, ayant l'âge de vivre seul, donc, dirait ce genre de choses? Je ne le crois pas. "Salut", ça oui. "Je t'embrasse", peut-être. Mais "Gros bisous", non, bien sûr que non.
Por ma part, j'en conclus que c'est une fille.

Anonyme a dit…

Ah oui... Nono. C'était Nono, bien sûr.

bob a dit…

"L'anayste" c'était "l'analyste" bien sûr, parce que "l'analyse" là ça ne voulait rien dire.

Personnellement, il m'est arrivé, même mon bac en poche, de dire "gros bisous Papa", alors même que mon hétérosexualité n'a que rarement été prise en défaut. Alors oui, certes, pour soutenir ma thèse du fils de l'analyste je cite un exemple qui n'est autre qu'un exemple émanant de moi-même, c'est piètre, mais je n'ai que ça.

Ada a dit…

Bon les enfants, le moment est venu de vous départager et je déclare Bob vainqueur.

En même temps, sachant que j'avais écrit : c'est UN ami de l'analyste, j'étais loin de me douter que ça susciterait débat. Mais vous lisez pas les consignes, les enfants, combien de fois il faudra vous le dire, faut pas s'étonner après...

Alors certes Bob, tu as gagné mais fais pas trop ton malin.

Yelka, je ne serai point trop sévère car je te sais fort occupée ces temps-ci, alors courage poulette

Quant à toi Nono, comment dire ? comment exprimer mon sentiment ? Nonooooooooo quoi ! Nono Nono Nono !!! (voilà, je crois que le message est bien passé)
Et le taff, ça avance ?