mardi 6 octobre 2009

Dernières séances avant l'auto-analyse

Pour moi c'est bientôt la rentrée des classes là-bas en province, alors l'analyse sur divan ça se termine.

Je me souviens de cet après-midi de 2003, en face à face pour commencer, et de ce que j'ai dit. Clouée dans le fauteuil par le poids de la faute. J'ai un copain et je le trompe.

Je me souviens de ce vendredi début de soirée, dans le métro, un homme une femme sur la banquette, enlacés bisous bisous, arrêt à la station, il se lève, se faufile et elle continue par dessus la foule Bon week-end mon amour, je t'aime, et passe une bonne soirée, je t'aime je t'aime tandis qu'il sort.

Pourquoi me suis-je imaginé qu'il s'agissait d'un couple "illégitime", qu'il allait retrouver sa régulière, qu'elle était seule de son côté et qu'elle l'aimait, mais lui moins, il rentrait à la maison, une autre vie et elle serait toujours seule ? Je ne sais pas...Parce qu'elle s'acharnait avec son amour empressé. Comme si elle voulait qu'il oublie pas. Que son amour noie l'autre et prenne le dessus. Parce qu'elle l'encourageait à affronter ce week-end qui ne serait dur que pour elle.

J'ai pensé, Arrête, il la quittera jamais pour toi, c'est sans issue. Je compatissais mais je m'identifiais à lui. J'ai pensé Jamais je ne serai cette femme, plutôt crever. J'ai quitté le copain et l'amant.

Sur le divan j'ai bossé les triangles. J'ai eu un autre copain, d'autres amants, des angines. Des phases fidèles et reposantes (ou rassurantes ?). Récemment monamour a dit J'aimerais qu'on vieillisse ensemble (et un autre truc aussi).

On dit qu'en analyse la guérison vient comme une cerise sur le gâteau. Ce ne serait pas une finalité. En gros après une analyse réussie, tu restes malade mais tu souffres plus. Ça se pourrait, au vu du grand sourire que j'affiche quand mon pote me demande : Alors ? toujours triandre ?

Ben ouais.

2 commentaires:

yelka a dit…

Et alors du coup ?

Anonyme a dit…

(ça n'a rien à voir mais) dis-donc, cette année, on a une Ada prix nobel !! : tu aurais pas un double vie, des fois ?