Parfois le soir, après l'amour (ou le contraire) et avant de dormir, au lieu de regarder la télé que j'ai pas, je fais la lecture à monamour (et crois-moi que ça me change. C'est pas avec le charmant que je pouvais avoir ce genre de plaisir). Puis ça donne lieu à des réflexions profondes et intelligentes.
Monamour : Tu crois que t'aurais pu être pontonnier de la Bérézina ? Trois jours dans la flotte...
Ada : Tu penses, j'aurais pas été assez résistante.
Monamour : Les gars qui rentraient au bercail à pied dans la neige...
Ada : P't'être ils trouvaient un peu d'aide auprès de la population, tu m'files un peu de soupe ?
Monamour : Ouais on vous a envahis mais on est tous chrétien merde
Ada : En plus j'ai plus d'orteils j'te rappelle
Monamour : Je me vois vraiment pas rentrer à pied de Russie, qui plus est en béquilles...
Ada : Oh ben t'inquiète, t'aurais fait des pauses...
(...)
(les points de suspension à l'intérieur de parenthèses, ça veut dire que le dialogue s'arrête et qu'on rit) (non mais je précise, des fois que toi tu trouves pas ça drôle, sens-toi libre)
Monamour : Ça fait comment de mourir de froid tu crois ?
Ada : Je crois que c'est atroce.
Monamour : Ils s'enfouissaient peut-être dans la neige pour se protéger.
Ada : En même temps, vu les températures, même en gagnant quelques degrés, ça restait tendu...
Monamour : Ouais, passer de moins 20 à moins 10...
Ada : Surtout que moins 10, ça fait tôt quand même
(...)
Alors, t'as deviné ? Bon allez je t'aide un peu : sachant qu'on a chacun son bouquin ; sachant qu'il y a un Balzac, un Zola et un Zweig...lequel est celui d'Ada ? lequel celui de monamour ? lequel celui qu'on lit en commun ? T'es gentil tu donnes le titre aussi hein.
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