1) Supermarché où je vais jamais.
- Bonjour, c'est possible de récupérer des cartons ?
- Ah c'est vous la dame qui déménage ? Vous êtes venue la semaine dernière c'est ça ?
Bon alors toi tu commences fort. Je veux bien que t'aies 15 ans à tout casser et que tu fasses ton premier petit boulot mais c'est pas une raison pour me traiter de dame hein, je viens tout juste d'avoir 84 ans. Pour la peine je vais dire oui, tiens, allez, je sais très bien que c'est pas moi la dame qui déménage, vu que je suis pas une dame, mais juste pour rigoler...
- Oui oui je déménage (non mais pour rire on te dit, je comptais pas la spolier de ses cartons la dame en question)
- Maman ! C'est la dame qui déménage.
Ouh toi...il te reste plus qu'une vie. Tu répètes encore une fois que je suis une dame et c'est game over.
- Mais non c'est pas elle.
Ben non c'est pas moi. Est-ce que j'ai une gueule de dame franchement ?
2) Supermarché où je vais parfois.
- Bonjour, c'est possible de récupérer des cartons ?
- Ah pas aujourd'hui, le lundi on a rien. Mais bon...
- Et vous êtes livrés quand ?
- Le mardi et le vendredi.
- Ah ben je peux repasser demain alors ?
- Oui...si vous voulez...mais bon...
Mais bon quoi exactement ? Mais bon quoi ? on peut savoir ? J'te jure les gens qui finissent pas leurs phrases, ça me...enfin bref. (Quoi ?)
- Vous pouvez les mettre de côté pour moi ?
- Oh mais vous savez y aura pas grand-chose hein. Mais bon...
Ok on sent que t'as vachement envie de rendre service toi, c'est sympa.
3) Supermarché où je vais souvent. - Bonjour, c'est possible de récupérer des cartons ?
- Mais bien sûr, y en a là, y en a là aussi, servez-vous, choisissez ceux qui vous plaisent !
Eh ben euh...du moment que c'est des cartons, ils me plaisent hein, je suis pas raciste. Mais bon (comme dirait l'autre), si tu y tiens, ceux des lessives sentent bon, disons que j'ai une préférence pour ceux-là.
- Vous voulez que je vous garde ceux de demain ?
J'en ai déduit que mieux vaut s'adresser aux commerces que tu fréquentes. En même temps, cette nana si avenante, c'était la première fois qu'on se voyait.
L'étape suivante c'est mettre en forme tous ces jolis cartons. Avec du gros scotch marron. Très sympa le gros scotch marron, j'adore, en plus j'ai le dévidoir qui dévide trop bien et qui coupe net que même pas t'as besoin de ciseaux. Bon ben là j'en suis à peu près à 200 mètres de gros scotch marron pour te donner une idée de comment je kiffe.
Puis tu remplis. Allègrement. Un fond sonore bérurier sur lequel tu chantes à tue-tête renforce l'efficacité et l'énergie. ♫ Allez allez les tribus du Vietnam ! Allez les Iroquois du macadam ! Géronimo ! GÉ-RO-NI-MO ! oh oh ! Apache ! Apache ! ♫ Allègrement les cartons tu remplis, te dis-je. Mais attention pas avec n'importe quoi. Il te faut de l'application et de la stratégie. Parce que le carton est fourbe, il a vite fait de devenir hyper lourd et après tes amis te maudissent (non parce que toi, déconne pas hein, le jour du déménagement, tu les portes pas les cartons, ben non, toi t'es posté dans l'appart et tu les agences, tu dis Ah ça c'est des livres, pose-le dans le salon...Ça ça doit être le four, la cuisine est par là...Etc, etc...Ça se passe bien comme ça un déménagement non ?)
Pour te donner un exemple, y en un j'ai mis cinq dicos plus la Bible plus la biographie de Mathusalem et, pour équilibrer avec un tant soit peu de légèreté, ce petit mot retrouvé au hasard du bordel ambiant : Paris, le 2 août 2005. Nous soussignés Ada, monamour, pote-de-monamour et nana-de-pote-de-monamour, nous engageons à partir vendredi 5 août 2005 à Vir(e) , en train, dos d'âne, de chèvre ou de Coco de Paris (cochon d'Inde alors en pension chez moi pou cause de vacances de ses maîtres), ou tout moyen de locomotion que nous jugerons bon. Fait pour servir et valoir ce que de droit. Nous nous réservons la possibilité de partir jeudi 4 août 2005, sous réserve que mademoiselle Ada soit libérée de sa mission de service public auprès de l'État français.
Maintenant que j'y pense, j'aurais dû conserver la caisse de whisky qu'on a descendue cette nuit-là, ça aurait pu servir...
5 commentaires:
et apres viens le moment ou l'on cherche la telecommande de la TV (mais un simple chargeur du telephone peut tres bien faire l'affaire, l'important c'est que l'objet doit être trouver immédiatement -il existerais même une variante avec un paquet d'all bran -sic-) au milieu des 115 cartons joyeusement entassés... jubilatoire
M.J
Ps il est toujours dans celui qui est en dessous de tous les autres (si tu commence par celui la c'est qu'il etait dans le premier)
J'ai bcp rigolé au moment clé de l'apparition des Bérus je dois dire
Le grand moment ça va être le jour du dem' quand vous allez mettre dans le dernier carton vide les dernières choses qui traînent et là tu vas voir tes velléités de rangement par taille, lieu, couleur, poids, odeur que sais je encore vont en prendre un grand coup paf tu vas foutre n'importe quoi dedans
Vivement la suite ...
ouais carrément...
Retrouver les trucs tombés derrière ci et ca, qui prennent la poussière qui font des boules et ca roule sous le plancher, après ils font la course et le premier qui arrive à la porte à gagné.
N'empêche faut que tu te désintoxique des Bérus toi, mais bon...
Ahhhhh moi j'aime bien le moment du mec... Mais bon...
Sinon les boites d'informatiques aussi, ils ont souvent des jolis cartons tout beaux tout grands.
En même temps une caisse de whisky ça fait moyen office de carton dans un déménagement...
monsieurj < alors au début je me suis dit, Ah trop facile, j'ai pas de télé, hé hé, et en plus mon chargeur, il est toujours dans mon sac, hé hé hé...Mais en fait maintenant que j'y pense, je sais plus trop bien dans quel carton se trouve "Retombée de sombrero" de Brautigan, et ça, pour le coup, c'est dra-ma-tique.
dragibus < oui. Oui oui oui. Oui c'est vrai, dans le dernier carton, c'était le foutoir, j'avoue. Mais. Car quand même hein. Que les tringles à rideaux se retrouvent avec le tire-bouchon, tringler, tirer, il y a, tu le concèderas, une certaine cohérence. En associant librement, on s'en sort toujours.
thehush < eh bien, cher informaticien (?), figure-toi que la seule vraie surprise que j'ai eue (car la poussière, ne nous voilons pas la face, je m'y attendais), c'est une énorme araignée. ÉNORME, je ne blague pas. Genre la taille d'une sous-tasse à café. Bon. Et alors ça m'a un peu impressionnée bien sûr. Mais, comme je ne cesse de répéter ce dicton des campagnes, à savoir "Heureux qui chez lui a une araignée qui y vit", eh ben, même que ça allait plus être chez moi, je l'ai laissée, pour les suivants, par humanisme.
Le moment du mec...mmm qu'entends-tu par là si c'est pas indiscret ?
yelka < objection retenue par le tribunal. Cependant j'apporterais une nuance : ça dépend de l'âge du whisky. Ah ben si hein. Ou alors. Ou alors, ça dépend combien de bouteilles t'as bues. Ouais, c'est plus ça en fait.
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