Là samedi, je me dirige tranquillement vers le nouveau bar. Je marche sur l'allée centrale du boulevard, comme avant. Au niveau du bar en bas, j'ai une pensée pour tu sais qui mais je regarde droit devant. Je sens qu'on court derrière moi tandis que le téléphone vibre dans ma poche et que je franchis le seuil du tabac. Tout en décrochant je tourne la tête : le charmant charmeur chilien coureur m'attend dehors, ce qui me fait rire dans le téléphone où mon pote s'inquiète de l'heure du rencard et du coup je montre deux doigts au commerçant, qui me fournit aussi sec deux paquets de ma marque favorite. Ah c'est bien, le quartier, on n'a pas besoin de parler pour se comprendre.
Le charmant et moi, on est content de cet heureux hasard, du coup on danse une ronde de la joie ; il dit que ça lui manque de plus entendre mes conneries (oui, je suis très forte en conneries diverses et variées) (mais lui aussi) ; et puis qu'on s'était promis une nuit d'amour mais que je fais rien qu'à dire non ou à pas répondre, alors quand est-ce qu'on se voit ? Ben voilà on s'est vu, que je dis (championne du monde de la connerie crois-moi). Non mais pas comme ça. Ouais mais là je vais au nouveau bar, c'est l'anniversaire du Chanteur et il joue avec son groupe, ça va déchirer. Oui, il sait mais il peut pas y aller, il mixe sur une péniche ce soir. Alors on verra bien ce que la vie nous réserve, je conclue. En tout cas moi je me réserve, qu'il ajoute. Mais viens avec moi, avant qu'on boive un verre, j'ai laissé ma porte ouverte...Ah ah ah, je suis pas analyste mais je me marre.
Au nouveau bar c'est la joie et le bonheur. Y a même la grande dame. On chante et on danse. Le patron paye des coups. Et à la fin on se sustente d'une excellente chorba que c'est pas parce qu'on fait pas ramadan qu'il faut se priver.
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