Les journées pourries, elles commencent tôt en général.
Je vais pas non plus te faire croire que je me lève aux aurores. Non bien sûr. En tout cas je me suis retrouvée dans la cuisine avec une grosse fatigue due à l'absorption de moult verres d'un excellent vin rouge, sans sulfite et donc sans mal de crâne consécutif, ce qui est déjà pas mal - mais la fatigue si : j'allume une plaque et je pose la casserole sur l'autre pendant que le voisin décide de percer des trous (plutôt gros les trous, à vue d'oreille). Résultat : la soupe est pas chaude et la migraine guette. Monamour gémit sous la couette à cause du rhum. T'as beau boire du vin sans sulfite, si tu mélanges hein, tu sais où ça mène. Mais si tu penses que j'ai le temps d'aller le câliner par imposition des mains, pff tu rêves. Parce qu'à ce moment-là, y a tout qui disjoncte. À force d'empirisme, il s'avère que le problème vient des plaques chauffantes, bon très bien, organisons un périmètre de sécurité en déroulant les banderoles jaunes Crime scene (hors réunion : après entretien téléphonique avec un camarade calé en la matière, il ne s'agirait pas d'un décès de fusible, car sinon les plaques ne fonctionneraient plus du tout, or si, mais 30 secondes maximum et après ça disjoncte. Diagnostic : y a un court-jus quelque part). Bref. Je vais pas me résigner à boire du jus de pommes quand même merde...c'est bon pour la femme enceinte qui nous rend parfois visite mais y a des limites : je sors les vieilles plaques de dépannage, au son exaspérant de la perceuse en folie. Monamour a enfoui sa tête sous plusieurs oreillers. En contribution positiviste je fais valoir que le voisin a le bon goût de s'activer un jour de semaine, à l'heure où la France laborieuse est en route pour gagner sa pitance.
Parlons-en tiens, vu qu'il est grand temps de se fringuer. En ces périodes de longue marche, je chausse les baskets (sac au dos garni des autres). La bonne idée que voilà. Y a pas à dire, je suis tellement sportive que les chaussures de sport, elles m'ont fait une ampoule à force de jamais les porter. Évidemment ce matin-là il n'y a plus de pansements. Puis la rue. Ah là là, la rue les jours de grève (que je soutiens soit dit en passant). Tu sais que souvent le Parisien est incapable de se repérer dans sa propre ville ? qu'il l'arpente plan en main en demandant sa route toutes les trois rues ? Tu sais que les flics font la circulation pour réguler le trafic piéton dans le métro ? Et comme ils ferment certaines sorties, dans quel objectif, va savoir, j'ai pas pris le temps de m'en informer...tu sais que t'as l'air d'un con à piétiner au sein du troupeau dans l'espoir de sortir de la ligne 14 ?
Il te reste le Vélib, certes, mais le Vélib éclopé. N'imagine pas une seule seconde qu'aux heures de pointe il pourra te revenir autre chose qu'un truc sans frein ou qui roule sur la jante. À moins bien sûr de faire comme mon collègue, à savoir, tandis que la ville dort encore, se lever aux aurores. Mais on t'a déjà dit que non.
4 commentaires:
Je crois que le pire c'est le Parisien à Vélib et avec une carte car, du coup, il devient dangereux pour tout le monde.
Le meilleur, c'est que tu peux sortir de la ligne 14...
Alàlà... que j'aime Paris... Viens à NY les métros fonctionnent 24/24
Remarque rouler sans freins ça pourrait être rigolu aussi hein, tu ramasserais plein de Parisiens qui ne regardent que leur carte de rando sans trouver le-dit GR... Il parait que plus tu fauches de gens plus tu gagnes des points sur le permis.. comme ça y'a pas de permis pour le vélo ??
Serait-ce donc une énormité que je disions là ?
gouinette < oui, l'usager du Vélib qui ne sait pas faire du vélo en ville est un fléau pour l'humanité
m@ud < et ils font jamais grève ? pauvres d'eux. Ou alors ils sont tous automatiques
yelka < mais point du tout ma bonne dame. En plus j'ai tendance à utiliser le Vélib à des heures indues, que s'ils faisaient des alcootests aux cyclistes, ben je serais mal barrée...
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