jeudi 16 janvier 2014

♫ Thought it was impossible to live and love like you ♫

Avec E. on s'est séparé. C'était en août, dans ces eaux-là. J'étais raisonnablement triste.

Un soir, je ne sais pas d'où je sortais, j'ai remis les pieds sur la piste de danse. C'était un soir de semaine, il n'y avait pas grand monde. J'ai offert des clopes à un jeune comédien, en échange il m'a payé des coups. On a parlé de théâtre, puis il est parti. J'étais au comptoir, à siroter le planteur du patron. Je me faisais dragouiller par un homme qui carburait au whisky. Le quatuor qui squattait la terrasse a fini par rentrer et a demandé s'ils pouvaient s'installer dans la salle du fond pour répéter quelques morceaux. Une guitare, un trombone, une trompette et une voix. La trompette était de dos, je voyais son chignon, je croyais que c'était une fille. Mais non. Nous avons poursuivi la soirée chez l'homme au whisky. La trompette m'a embrassée sur le canapé et je l'ai ramené chez moi. 15 ans de moins que moi, érection permanente, une bonne affaire.

Un autre soir, toujours sur la piste de danse. J'étais sur le point de partir quand un grand néo-zélandais londonien m'a interceptée. Il ne parlait qu'anglais. Il m'a pris dans ses bras et m'a fait tournoyer sur la piste. Je l'ai ramené chez moi. Le taximan a trouvé que je parlais bien anglais, c'est juste que j'étais soule. Le grand néo-zélandais londonien a acheté de la vodka mais nous n'avons pas eu le temps de la boire. J'ai aimé ses Oh yeah et nous entendre faire l'amour en anglais.

À plusieurs reprises, E. m'a sollicitée, pour qu'on parle. Je n'en voyais pas l'utilité. Un samedi il a insisté : Tu voudrais pas qu'on parle ? il ne pourrait en sortir que du bien. Je ne sais pas pourquoi, cette fois-là j'ai accepté. On s'est retrouvé dans le bar qui sert de prélude à la piste de danse. Persuadée qu'il voulait renouer des liens purement amicaux, je m'étais préparée à les lui refuser (il était trop tôt) (ou trop tard). Il a dit qu'il avait rarement eu ce genre de relation privilégiée avec une fille, ce genre de complicité, ce genre de jeu de séduction. Il a dit qu'il ne voulait pas me perdre. On a marché, j'ai pleuré, il m'a embrassée.

Avec E. on s'est réconcilié. C'était en octobre, dans ces eaux-là.

4 commentaires:

Cristophe a dit…

Peut-on dire que E. a éclos sous ta chaleur humaine ?

Unknown a dit…

Very nice information...
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Thanks

Anonyme a dit…

Un truc m'intrigue. Et le pire c'est que je n'ai pas trouvé de réponse. Du coup peut-être dit-on les deux. va savoir. ça me travaille. ça m'inquiète. ça me tourneboule.
Tu dis soules, je dis saoule.
Je suis perplexe. Mais que ce "a" qui nous différencie ne nous fasse pas oublier "E."...

Quant aux "i", "o", "u" et au "y", pffffiouloulou...

Nononyme

Anonyme a dit…

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